Des textes pour nourrir notre réflexion.(page 5)

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Cette page 5 pour collecter des liens vers des articles de tous bords, sur tous les sujets, susceptibles de nous permettre de mettre toutes les infos qui nous submergent en perspective et d'affiner notre réflexion.

Il faut en effet savoir s'arrêter, prendre du recul, lire d'autres avis pour nous forger une opinion structurée et bâtie sur la réflexion et pas sur l'immédiateté si destructrice.

 


 

https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/boutontexte.png Les intellectuels à l’heure des réseaux sociaux. Gérard Noiriel.

 

J’ai mis ce blog en sommeil depuis le mois de mars pour plusieurs raisons. La première résulte de l’effet de sidération qu’a provoqué en moi cet événement inouï que constitue l’épidémie du coronavirus et la mobilisation mondiale des Etats pour tenter de l’enrayer. Ne l’ayant pas prévu, même pas comme hypothèse de travail, et me sentant incapable de l’analyser sur le moment, je me suis appliqué à moi-même le conseil « wittgensteinien » que j’avais adressé, dans l’un de mes précédents blogs, à Patrick Boucheron, lorsqu’il avait donné, sur France Inter, son opinion à propos des gilets jaunes : « ce dont on ne peut parler, il faut le taire ». L’actualité de ces derniers mois m’a conforté dans cette attitude. J’ai préféré subir en silence le spectacle affligeant d’une actualité où les experts défilent chaque jour, pour comptabiliser les morts, pour nous marteler doctement leurs injonctions contradictoires sur les masques, les « gestes barrière », la « distanciation sociale » ; sans compter les litanies d’un gouvernement se retranchant constamment derrière les « scientifiques », au moment même où il concoctait un projet de loi portant des coups mortels à la recherche publique.

La deuxième raison de ce silence, c’est que je me suis interrogé sur l’utilité de ce blog. La façon dont ont été interprétés plusieurs des textes que j’ai publiés ici m’a fait réaliser l’ampleur du fossé qui me séparait de la plupart des adeptes de Twitter ou de Facebook. Comment convaincre des gens quand on ne parle pas la même langue ? Chemin faisant, je me suis rendu compte que j’avais ma part de responsabilité dans cette situation parce que je n’avais pas suffisamment expliqué les raisons qui pouvaient inciter un chercheur en sciences sociales, comme moi, à tenir un blog. Je l’ai conçu non pas comme une revue savante, ni comme une tribune politique, mais comme un outil pour transmettre à un public plus large que les spécialistes, des connaissances en sciences sociales et aussi comme un moyen de réfléchir collectivement au rôle que peuvent jouer les universitaires dans l’espace public quand ils se comportent comme des intellectuels. Ces neuf mois d’abstinence m’ayant permis de mûrir ma réflexion sur ce point, je me sens aujourd’hui en état de relancer ce blog.
 

 


 

https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/boutontexte.png Mateo, étudiant en sciences sociales

 


« J’ai 21 ans, et je ne crois plus en cette République moribonde »


Bonjour Monsieur,

Ce mail n’appelle pas nécessairement de réponse de votre part, je cherchais simplement à écrire mon désarroi.

Même si cela remonte à longtemps, l’année que j’ai passée en cours avec vous a eu une influence déterminante sur les valeurs et les idéaux qui sont aujourd’hui miens et que je tente de défendre à tout prix, c’est pour cela que j’ai l’intime conviction que vous serez parmi les plus à même de comprendre ce que j’essaie d’exprimer.

Ces dernières semaines ont eu raison du peu d’espoir qu’il me restait. Comment pourrait-il en être autrement ? Cette année était celle de mes 21 ans, c’est également celle qui a vu disparaître mon envie de me battre pour un monde meilleur.

Chaque semaine, je manifeste inlassablement avec mes amis et mes proches sans observer le moindre changement, je ne sais plus pourquoi je descends dans la rue, il est désormais clair que rien ne changera. Je ne peux parler de mon mal-être à mes amis, je sais qu’il habite nombre d’entre eux également. Nos études n’ont désormais plus aucun sens, nous avons perdu de vue le sens de ce que nous apprenons et la raison pour laquelle nous l’apprenons, car il nous est désormais impossible de nous projeter sans voir le triste futur qui nous attend.

Chaque semaine, une nouvelle décision du gouvernement vient assombrir le tableau. Les étudiants sont réduits au silence, privés de leurs traditionnels moyens d’expression. Bientôt, un blocage d’université nous conduira à une amende de plusieurs milliers d’euros et à une peine de prison ferme [1]. Bientôt, les travaux universitaires seront soumis à des commissions d’enquêtes par un gouvernement qui se targue d’être le grand défenseur de la liberté d’expression. Qu’en est-il de ceux qui refuseront de rentrer dans le rang ? Je crois avoir ma réponse.

Le samedi 5 décembre au soir, j’étais présent place de la République, à Paris. J’ai vu les forces de l’ordre lancer à l’aveugle, par-dessus leurs barricades anti-émeutes, des salves de grenades GM2L sur une foule de manifestants en colère contre cette loi dite de « sécurité globale ». J’ai vu le jeune homme devant moi se pencher pour ramasser ce qui ressemblait à s’y méprendre aux restes d’une grenade lacrymogène, mais qui était en réalité une grenade GM2L tombée quelques secondes plus tôt qui n’avait pas encore explosé. Je me suis vu lui crier de la lâcher lorsque celle-ci explosa dans sa main.
Comment un étudiant qui vient simplement exprimer sa colère peut-il se retrouver à tenter d’installer un garrot ?

Tout s’est passé très vite, je l’ai empoigné par le dos, ou par le sac, et je l’ai guidé à l’extérieur de la zone d’affrontements. Je l’ai assis au pied de la statue au centre de la place et j’ai alors vu ce à quoi ressemblait une main en charpie, privée de ses cinq doigts, sorte de bouillie sanguinolente.

Je le rappelle, j’ai 21 ans et je suis étudiant en sciences sociales, personne ne m’a appris à traiter des blessures de guerre. J’ai crié, crié et appelé les street medics [« secouristes de rue »] à l’aide. Un homme qui avait suivi la scène a rapidement accouru, il m’a crié de faire un garrot sur le bras droit de la victime. Un garrot… Comment pourrais-je avoir la moindre idée de comment placer un garrot sur une victime qui a perdu sa main moins d’une minute plus tôt ? Après quelques instants qui m’ont paru interminables, les street medics sont arrivés et ont pris les choses en main.

Dites-moi, Monsieur, comment un étudiant de 21 ans qui vient simplement exprimer sa colère légitime peut-il se retrouver à tenter d’installer un garrot sur le bras d’un inconnu qui vient littéralement de se faire arracher la main sous ses propres yeux ? Comment en suis-je arrivé là ? Comment en sommes-nous arrivés là ?

Je n’ai plus peur de le dire. Aujourd’hui, j’ai un dégoût profond pour cette République moribonde. Les individus au pouvoir ont perverti ses valeurs et l’ont transformée en appareil répressif à la solde du libéralisme. J’ai développé malgré moi une haine profonde pour son bras armé, qui défend ces hommes et ces femmes politiques qui n’ont que faire de ces citoyens en souffrance, de la jeunesse qui se noie et de toute cette frange de la population qui suffoque dans la précarité. J’ai toujours défendu des valeurs humanistes et pacifistes, qui m’ont été inculquées par mes parents et desquelles j’ai jusqu’ici toujours été très fier. C’est donc les larmes aux yeux que j’écris cela.

Le texte intégral et original à télécharger  

 


 

https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/boutontexte.png Noam Chomsky : L’instant le plus dangereux de l’histoire de l’humanité

 


Le professeur américain avertit que la crise climatique, la menace de guerre nucléaire et la montée de l’autoritarisme font que le risque d’extinction de l’humanité n’a jamais été aussi élevé.

Noam Chomsky a averti que le monde se trouve à l’instant le plus dangereux de l’histoire de l’humanité en raison de la crise climatique, de la menace de guerre nucléaire et de la montée de l’autoritarisme. Dans un entretien exclusif avec le New Statesman, le linguiste et activiste américain de 91 ans a déclaré que les périls actuels dépassent ceux des années 1930.

« Il n’y a rien eu de semblable dans l’histoire de l’humanité », a déclaré Chomsky. « Je suis assez âgé pour me souvenir, de façon très vivante, de la menace que le nazisme puisse s’emparer d’une grande partie de l’Eurasie, ce n’était pas une préoccupation futile. Les planificateurs militaires américains avaient prévu que la guerre se terminerait avec une région dominée par les États-Unis et une région dominée par l’Allemagne… Mais même cela, suffisamment horrible, n’était pas comme la fin de la vie humaine organisée sur Terre, ce à quoi nous sommes confrontés ».

Chomsky a été interrogé avant le premier sommet de l’Internationale progressiste (18-20 septembre), une nouvelle organisation fondée par Bernie Sanders, l’ancien candidat à la présidence américaine, et Yanis Varoufakis, l’ancien ministre grec des Finances, pour contrer l’autoritarisme de droite. En écho au slogan du mouvement « Internationalisme ou extinction », Chomsky a mis en garde : « Nous sommes à une confluence étonnante de crises très graves. L’ampleur de celles-ci a été illustrée par la dernière mise en marche de la célèbre horloge du Jugement dernier. Elle a été réglée chaque année depuis le bombardement atomique, l’aiguille des minutes a avancé et reculé. Mais en janvier dernier, elle a abandonné les minutes et est passée aux secondes jusqu’à minuit, ce qui signifie la fin. Et c’était avant l’ampleur de la pandémie ».

Ce changement, a déclaré Chomsky, reflète « la menace croissante de guerre nucléaire, qui est probablement plus grave que pendant la Guerre froide ». La menace croissante d’une catastrophe environnementale, et la troisième chose qu’ils ont détectée ces dernières années est la forte détérioration de la démocratie, qui semble à première vue ne pas avoir sa place, mais elle l’a en fait, car le seul espoir de traiter les deux crises existentielles, qui représentent une menace d’extinction, est de les traiter par le biais d’une démocratie active avec des citoyens engagés et informés qui participent à l’élaboration de programmes pour faire face à ces crises ».

Chomsky a ajouté que « [Donald] Trump a accompli quelque chose d’assez impressionnant : il a réussi à augmenter la menace de chacun des trois dangers. En ce qui concerne les armes nucléaires, il a décidé de poursuivre et, essentiellement, de mettre fin au démantèlement du régime de contrôle des armes, ce qui offrait une certaine protection contre le désastre final. Il a considérablement augmenté le développement de nouvelles armes dangereuses et plus menaçantes, ce qui signifie que d’autres le font aussi, ce qui augmente la menace pour nous tous.

« En ce qui concerne la catastrophe environnementale, il a intensifié ses efforts pour maximiser l’utilisation des combustibles fossiles et pour mettre fin aux réglementations qui atténuent quelque peu l’effet de la catastrophe à venir si nous continuons sur notre lancée actuelle. »

« Sur la détérioration de la démocratie, c’est devenu une plaisanterie. La branche exécutive du gouvernement [américain] a été complètement purgée de toute voix dissidente. Il ne reste plus qu’un groupe de flagorneurs. »

Chomsky a décrit Trump comme la figure de proue d’une nouvelle « internationale réactionnaire » composée du Brésil, de l’Inde, du Royaume-Uni, de l’Égypte, d’Israël et de la Hongrie. « Dans l’hémisphère occidental, le principal candidat est le Brésil de [Jair] Bolsonaro, une sorte de petit clone du président Trump. Au Moyen-Orient, il sera basé sur les dictatures familiales, les États les plus réactionnaires au monde. L’Égypte d’Abdel al-Sisi est la pire dictature que l’Égypte ait jamais connue. Israël s’est tellement déplacé vers la droite qu’il faut un télescope pour l’observer, c’est à peu près le seul pays au monde où les jeunes sont encore plus réactionnaires que les adultes ».

Il a ajouté : « [Narendra] Modi est en train de détruire la démocratie laïque indienne, de réprimer sévèrement la population musulmane. Il vient d’étendre considérablement la terrible occupation indienne au Cachemire. En Europe, le principal candidat est [Viktor] Orbán en Hongrie, qui est en train de créer un État proto-fasciste. Il y a d’autres personnalités, comme [Matteo] Salvini en Italie, qui prend son pied en regardant les réfugiés se noyer en Méditerranée ».

Du Royaume-Uni, il dit : « [Nigel] Farage se présentera et sera un bon candidat si Boris Johnson ne parvient pas à atteindre son objectif, ce qui est possible. » Il a ajouté que la menace du gouvernement britannique de « violer le droit international et de rompre totalement avec l’Union européenne » transformerait « une Grande-Bretagne en déclin en un vassal des États-Unis encore plus dévoué qu’elle ne l’est déjà ».

Chomsky a décrit l’Internationale progressiste, dont le conseil comprend également l’ancien chancelier John McDonnell, la romancière Arundhati Roy et l’ancien président équatorien Rafael Correa, comme « une coalition ouverte de personnes engagées dans un monde de justice, de paix, de participation démocratique, d’institutions sociales et économiques changeantes, afin qu’elles ne soient pas orientées vers le profit privé pour quelques uns mais vers les besoins et les préoccupations de la population générale ».

Ayant vécu 22 élections présidentielles américaines, Chomsky a averti que la menace de Trump de refuser de quitter ses fonctions en cas de défaite face au candidat démocrate Joe Biden était sans précédent.

« Il a déjà annoncé à plusieurs reprises que s’il n’apprécie pas le résultat des élections, il ne partira pas. Et cela est pris très au sérieux par deux officiers militaires de haut niveau, anciens chefs militaires, qui viennent d’envoyer une lettre au chef d’état-major interarmées, passant en revue pour lui ses devoirs constitutionnels si le président refuse de quitter son poste et rassemble autour de lui les forces paramilitaires qu’il utilise pour terroriser les gens à Portland.

« L’armée a le devoir dans ce cas, avec la 82e division aéroportée, de le démettre de ses fonctions par la force. Il y a un projet d’intégrité de la transition, des personnes de haut niveau des Républicains et des Démocrates ; ils ont mené des « jeux de guerre » en se demandant ce qui se passerait si Trump refusait de quitter ses fonctions – chacun d’entre eux mène à la guerre civile, chaque scénario auquel ils peuvent penser sauf une victoire de Trump mène à la guerre civile. Ce n’est pas une blague – rien de tel ne s’est produit dans l’histoire de la démocratie parlementaire.

« C’était déjà assez grave quand votre homme, Boris Johnson, a prorogé le parlement, ce qui a provoqué un tollé. La Cour suprême est intervenue, mais il était trop tard. La Cour suprême ne va pas intervenir ici, pas après les nominations de droite que Trump a réussies, donc nous sommes à un moment sans précédent. »

Chomsky a exhorté les électeurs américains de gauche à voter pour Biden lors de l’élection présidentielle de novembre prochain et à le pousser à poursuivre un programme progressiste.

« Ce que la gauche devrait faire, c’est ce qu’elle devrait toujours faire : elle devrait reconnaître que la vraie politique est un activisme constant, sous une forme ou une autre. Tous les deux ans, il y a une élection. Vous devriez prendre quelques minutes pour décider si cela vaut la peine de voter contre quelqu’un, rarement pour quelqu’un. Dans le cas de Corbyn en Angleterre, par exemple, j’aurais voté pour lui mais la plupart du temps, la question est « Contre qui votez-vous ? »

« Cette fois-ci, la réponse à cette question est tout simplement évidente : les Républicains de Trump sont tellement scandaleux, à l’écart du spectre, que la nécessité de voter contre eux devient évidente. Alors vous prenez quelques minutes, vous vous rendez à l’isoloir, vous poussez un levier, vous votez contre Trump, ce qui dans un système bipartite signifie que vous devez pousser le vote pour l’autre candidat. Mais ensuite, la prochaine chose que vous faites est de les défier, de maintenir la pression pour les faire avancer vers des programmes progressistes ».

A la question de savoir s’il s’identifiait toujours comme un anarchiste, Chomsky a répondu : « Nous devons nous demander ce que nous entendons par « anarchiste ». À mon avis, tout le monde est anarchiste, si l’on s’arrête pour y réfléchir, sauf les gens qui sont pathologiques. Le principe fondamental de l’anarchisme, depuis ses origines, est que l’autorité, la domination et l’hégémonie ont une charge de preuve à supporter, elles doivent prouver qu’elles sont légitimes. Parfois elles le sont, parfois vous pouvez les contester. Si vous ne pouvez pas le faire, il faut les démanteler.

« Comment les démanteler ? Eh bien, il faut y travailler, on ne peut pas le faire en claquant des doigts. Les organisations développent des éléments de la société future au sein de la société actuelle. Mais je pense que cet idéal est virtuellement universel dans notre système moral, sauf pour les éléments vraiment pathologiques ».

 

George Eaton est le rédacteur en chef en ligne du New Statesman.

Source : New Statesman, George Eaton, 17-09-2020


Traduit par les lecteurs du site Les-Crises


 

 


 

https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/boutontexte.png La foutaise anticommuniste des “100 millions de morts”

 

Du Parlement européen aux manuels scolaires en passant par Michel Onfray, l’anticommunisme a repris du service. « Démocratie contre totalitarisme », les « 100 millions de morts », le Goulag, la Révolution culturelle, tout s’enchevêtre et compose un tableau destiné à sidérer l’opinion, inoculant l’idée d’une vaste conspiration des forces du mal dont la Chine, cet odieux régime totalitaire dont Le Monde prédisait la « faillite » il y a encore trois mois, constituerait le dernier avatar. Mais si seulement on se contentait d’affabuler sur le présent ! Non, il faut encore réécrire l’histoire en la repeignant aux couleurs de l’idéologie dominante.
On va même jusqu’à dire que ce sont les courageuses démocraties occidentales menées par l’Oncle Sam qui ont vaincu Hitler, et non l’Union soviétique. Peu importe la réalité historique, peu importe que, de Moscou à Stalingrad, de Stalingrad à Koursk, et de Koursk à Berlin, ce soit l’URSS qui ait abattu la machine de guerre du nazisme et expédié ses plans de domination raciale dans les poubelles de l’histoire. Et qu’au prix de 27 millions de morts, le peuple soviétique ait libéré le monde de cette folie meurtrière.

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https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/boutontexte.png Le confinement: une grossesse nerveuse ?

 

Nous venons de vivre - et elle n’est pas vraiment terminée - une expérience hors du commun, qui a bousculé nos habitudes, la relative quiétude que nous pouvions avoir, la représentation que nous avions du monde, de l’avenir et peut-être de nous-mêmes. Nos ancêtres et nos parents avaient connu leurs séismes: les deux premières guerres mondiales et la guerre d’Algérie. Nous, nous aurons eu la pandémie du covid-19. On pourra dire que cela n’a rien à voir avec les horreurs des tranchées, le règne sur notre sol de l’ignominie nazie, rien à voir non plus avec les abominations, les déchirements et le risque de guerre civile que fut la fin de l’Algérie française. Certes, la violence sanglante ne fit pas partie du décor du covid. Cependant, nous eûmes chaque jour un décompte hallucinatoire des blessés et des morts et, s’il n’y eut pas la terreur que firent régner les croix gammées, il y eut cette mise sous angoisse, cette limitation à sortir de chez soi, à rendre visite aux êtres chers fussent-ils mourants, à cause de la menace obsédante d’un ennemi aussi invisible qu’omniprésent dont on risquait de devenir le complice. « Le virus est toujours là et il est dangereux » psalmodie encore la radio toutes les heures. Ajoutez à cela le chaos des incertitudes, s’agissant de la compréhension du phénomène, de la stratégie à adopter, des armes les plus adaptées et de l’issue de « la guerre ». Il y avait quelque chose de mythique dans cette confrontation de l’humanité à un mal d’origine douteuse et aux effets protéiformes.

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https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/boutontexte.png L’antidote au chaos

 

 Pour une économie en harmonie avec l’humain et la nature, il faut reprendre le pouvoir détenu par les plus cupides. Notre économie s’est bâtie au fil des siècles à la suite d'un compromis entre d'une part les cupides et de l'autre les avares. Il faut neutraliser les premiers par une loi interdisant le poison de l’usure, et pénaliser les seconds par une taxation de l’excédent de richesse accumulée.
 « Boule de Suif » est une nouvelle de Guy de Maupassant réunissant des personnages issus de différents milieux de la société du XIXe siècle.

 

À la fin, les masques tombent, et la vraie nature de chacun des personnages se révèle.

La nouvelle est pensée et écrite à la fin du XIXe siècle avec une vision de classe de la société comprenant : deux commerçants, deux bourgeois, deux nobles, deux religieuses, un démocrate et une prostituée.

En réalité, derrière les apparences des personnages et l'espace clos de la diligence, se cache leur vraie nature. La prostituée se révèle être altruiste et généreuse et les autres personnages de la société apparaissent comme étant cupides, avares et hypocrites.

La morale de cette histoire est que malgré toutes les apparences (politiques, religieuses, ou sociales) que se donnent les gens, seule compte leur vraie nature.

Lire l'économie à travers le prisme du caractère profond des hommes est très éclairant non seulement pour schématiser les systèmes en place, mais aussi et avant tout afin d'en proposer un nouveau.

Supposons que chaque individu est originellement innocent quand il vient à la vie, et qu'au fil du temps, par l’expression de son libre arbitre et par rapport à l’environnement où il grandit, qu'il nourrit un des quatre traits de caractères suivant : l’altruisme, l’optimisme, l’avarice ou la cupidité.

Schématisons alors la nature des agents économiques en créant quatre classes distinctes d’individus :

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https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/boutontexte.png Covid19, l’État Macron criminel

 

Agnès Buzyn a confié dans un article du Monde, publié ce mardi, qu’elle avait pris conscience de la gravité de la crise sanitaire qui se profilait dès le mois de janvier dernier. Se faisant, elle dit avoir averti Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Jérôme Salon, le directeur général de la Santé. Dès lors, et parce que le gouvernement a grandement tardé à réagir, comment peut-on qualifier, en termes juridiques, la faute qui a été commise ?
Régis de Castelnau : C’est une question fondamentale que pose l’intervention d’Agnès Buzyn dans les colonnes du Monde, intervention en forme d’aveu, de tentative de justification, et de souci de se défausser. On va quand même rappeler que Madame Buzyn était ministre de la Santé et qu’elle a abandonné son poste pour mener une campagne électorale dérisoire alors même qu’elle reconnaît que lorsqu’elle est partie, elle avait une claire connaissance de la catastrophe qui arrivait. Le fait qu’elle le reconnaisse à ce moment en impliquant les plus hautes autorités de l’État est également une mauvaise action. Depuis le début de l’aventure Macron, nous avons vu une parole publique déjà bien malade se disqualifier de plus en plus. Ce coup de pied de l’âne donné au président de la république, au premier ministre et au directeur général de la santé au moment où justement ils ont en charge l’organisation du combat contre le virus est une nouvelle mauvaise action Madame Buzyn. Qu’elle se débrouille avec son honneur terni, nos réserves de compassion vont vers tout ceux qui sont frappés et en particulier ceux qui sont les victimes de ses carences et de son incompétence.

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28/01/2020
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