Un pays riche qui taxe ses vieux: la France livrée aux voraces!
e ne suis pas économiste, je n’ai donc certainement pas droit à la parole. Mais ce matin encore à la radio, j’entendais qu’il fallait que les vieux participent un peu plus à la solidarité en mettant la main à la poche. Comme s’ils ne l’avaient pas fait pendant toute leur vie. Les arguments sont imparables. Mon pauvre monsieur, moins de jeunes, plus de vieux, la France sans le sou donc il faut bien trouver quelque part quelques subsides pour permettre à l’édifice de tenir encore un peu.
Et bien, ça m’énerve. Cet argument d’un pays fauché ne pouvant plus assurer la solidarité intergénérationnelle, ça me fatigue au plus haut point. Le coup du pays en faillite, cela fait des années qu’on nous le sert sans qu’il puisse être permis de contrarier le dogme.
Et bien, je regarde le problème par un autre bout de la lorgnette.
Mettons de côté l’argument de la dette dont vous trouverez de nombreux commentaires sur plusieurs de mes articles, et concentrons-nous simplement sur la richesse réelle de ce pays.
En 1946, alors que la France met en pratique le programme du CNR, solidaire s’il en est, nous sortons de la guerre, et le moins qu’on puisse dire est que les caisses ne débordent pas.
Quelques exemples :
21 février 1946, rétablissement de la loi des quarante heures ;
28 mars 1946, vote de la loi sur la nationalisation de l'électricité et du gaz ;
24 avril 1946, nationalisation des grandes compagnies d'assurances ;
25 avril, extension du nombre et des attributions des comités d'entreprises ;
26 avril 1946, généralisation de la Sécurité sociale incluant la Retraite des vieux.
Nous sommes alors quelques 40 millions de personnes pour un PIB équivalant à moins de 13 milliards d’euros… 325€ par français.
Aujourd’hui, notre PIB a atteint 2282 milliards pour une population de 67 millions d’habitants… Environ 34 000€ par habitant ! 100 fois plus qu’à la fin de la guerre…
Ce pays n’est donc pas un pays pauvre. Il crée de la richesse, beaucoup de richesse.
Le problème est bien qu’une minorité empoche tous les bénéfices du travail et des activités de l’ensemble de la population, mais qu’on ne veut faire payer que les moins aisés pour permettre à cette minorité vorace de continuer à s’engraisser.