Retisser l'unité nationale, la dernière lubie du pouvoir!
e premier sinistre qui nous parle de « retisser l’unité nationale ». Non mais, franchement, de quoi nous parle-t-il ? Qui a brisé cette unité depuis des décennies sinon l’Oligarchie libérale dont il est le zélé serviteur. Qui a tout fait pour isoler les français, les enfermer dans des catégories hermétiques et antagonistes ? Qui a participé à ce que chacun se replie sur lui-même, sur ce petit peu dont il pensait qu’il le mettrait à l’abri du besoin, instillé l’idée nauséabonde que les malheurs de l’un venaient forcément du moins bien nanti que lui que l’on considérait trop, que l’on aidait trop à son détriment. Ils ont morcelé un peuple en une juxtaposition d’individus égoïstes incapables de se lier, se fédérer, sans aucune conscience collective, incapables de désigner le vrai et unique responsable de leur infortune… Le système.
Macron et ses sbires sont le pur produit d’un système à bout de souffle qui refuse de mourir. Il n’a sans doute pas encore fait suffisamment de dégâts…
Alors, incapacité à comprendre ou obstination idéologique, Le premier sinistre comme son président ne voient pas ce qui est en train de se jouer d’essentiel dans le mouvement des gilets jaunes. Il est vrai que leur stratégie, ne parler que des casseurs, aidés en cela par des médias complices, est précisément de ne pas permettre une analyse de la réalité profonde de ce mouvement !
Car l’unité nationale qu’il évoque, elle est bel et bien en train de se reconstituer. Mais pour le découvrir, le ressentir et le mesurer, il faut être sur le terrain, il faut parler aux gens, et il faut aussi avoir quelque chose à leur dire.
Dans toutes les manifestations auxquelles nous avons participé, nous avons beaucoup parlé, débattu, avec des gens de tous horizons, je dirais de toutes sensibilités. Et cher premier sinistre, la France qu’on aime se reconstruit, les gens se redécouvrent, ils constatent qu’ils ne sont pas seuls dans leurs galères, ils découvrent qu’ils peuvent le dire, qu’ils sont écoutés, que leur témoignage compte, qu’il peut être relayé, que d’autres le partagent. Ce peuple là, LE peuple, se ressoude malgré vous, malgré tous vos efforts pour empêcher que ne se reconstruise ce que je n’hésite pas à appeler une nouvelle « conscience de classe ». Votre roitelet va avoir brillamment réussi à refaire émerger ce concept essentiel que les possédants croyaient définitivement endormi. Beau travail.
Oui, l’unité Nationale se reconstruit, mais contre vous, Les gens se sentent plus forts, et, surtout, sont prêts à vous faire disparaître du paysage politique, disparaître d’une vie qu’ils entendent reprendre en main. Je suis persuadé que vous pourrez bien annoncer ce que vous voudrez, ils n’en ont cure. Oh ! Je sais, quelques miettes semblent calmer certains syndicats, mais voyez-vous, dans la rue, on vous dit « les syndicats ont signé mais on s’en fiche ». Ces gens sont prêts à rentrer en dissidence, dans un premier temps contre leurs pseudo-représentants, et ensuite, inévitablement, contre vous.
Vous avez perdu la main, vous n’êtes plus maîtres du jeu. Vous vous êtes repliés derrière la police et la répression, vous instrumentalisez à merveille les éléments perturbateurs un peu partout, mais plus personne n’est dupe. L’information et sa diffusion vous échappent, les gens savent qui vous êtes, ce que vous êtes, ce que vous voulez faire, et sont de plus en plus décidés à ne pas vous le laisser faire.