Relation police population, la fracture.


 

 

Deux événements qui se sont produits en à peine 48 heures mettent en évidence l'état catastrophique des relations entre la police et la population. Cette relation se détériore depuis longtemps déjà me direz-vous, notamment en raison des exactions policières pendant les manifestations gilets jaunes.

 

Revenons pour l'instant sur ces deux événements donc !

 

Le premier met en scène un « contrevenant » qui a sauté dans la Seine pour échapper à la police. La scène est filmée, on y entend une suite de propos insupportables à l'encontre de la personne alors encore dans l'eau. « Un bicot comme ça, ça nage pas », entend-on. « Haha ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied » … suivent des cris et des bruits de coups.

Immédiatement, un déferlement d'insultes plus violentes les unes que les autres sur les réseaux sociaux dirigées contre les FDO.

 

Le second, hier, met en scène une personne qui fonce volontairement sur deux motards et les blesse, l'un gravement.

Et bien, là aussi, déferlement d'insultes qu'il est inutile sans doute de reprendre ici dirigées... Contre les policiers... Et oui !

Il ne se trouve personne pour « oser » prendre parti pour les victimes, cette fois des policiers.

 

On constate bien que la haine a débordé la raison, que les rancœurs sont devenues telles qu'on verrait presque dans ces faits une punition divine et légitime.

Il serait bien entendu inimaginable de prendre parti pour les uns ou pour les autres. Violence et propos racistes sont intolérables, l'agression de policiers l'est également.

Mais voilà, notre société n'est plus dans le rationnel, la violence engendre la violence, et quand il s'agit de violence d'état, soutenue et justifiée par les plus hautes instances, elle met les gens en rage !

Nous en sommes donc là aujourd'hui avec une police qui nous apparaît en roue libre totale, littéralement gangrenée par l'extrême droite, raciste et xénophobe, qui interprète les lois plus qu'elle ne les fait respecter, qui est responsable de blessures irrémédiables chez beaucoup de manifestants, en laquelle plus personne n'a confiance et qui représente un vrai danger pour la démocratie dans la mesure où elle constitue de fait une milice, pour le moment obéissante à un pouvoir qui la flatte et qu'elle porte à bout de matraque, mais qui demain pourrait devenir autonome... Elle a le armes rappelons-le !

 

Je crois donc qu'il faut bien mesurer les enjeux. Ces déferlements d'injures ne sont que l'expression d'un profond désarroi et d'un profond sentiment d'impuissance dans la population, comme de la prise de conscience d'être soumis à une menace maintenant palpable contre nos libertés individuelles et collectives.

Le problème, C'est qu'il va falloir prendre conscience de cette colère, de ces causes, de ce qu'elle dit de nous et de notre rapport au monde, et de ne pas considérer que de l'exprimer va être suffisant.

 

Virus ou pas virus, la vigilance s'impose et l'émergence d'une volonté de résistance devient nécessité vitale.

Le système se satisfait pleinement de la pandémie ne vous y trompez pas. L'état de choc créé dans la population, développé et entretenu par les médias, permet toutes les manipulations et toutes les privations de liberté menant à un régime totalitaire

.

Ne soyons donc pas dupes, faisons en sorte de nous protéger les uns les autres, mais ne les laissons pas nous enfermer, nous faire taire au nom d'une prétendue « guerre » contre le covid.

 

 



28/04/2020
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