Pour ne pas dire n'importe quoi sur les privilèges des cheminots, quelques infos sur la SNCF.



https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/p_6657450.gifremier chiffre, brut, 44 milliards de dette! (variable selon les sources, mais toujours de cet ordre de grandeur.)

Inauguration des deux lignes TGV entre Paris-Bordeaux et Paris-Rennes le 1er juillet 2017: 6 millions €, soit le prix de 60 000 trajets Paris-Bordeaux en TGV. 3 millions "seulement" d'après la SNCF.

En 2009 elle a organisé 200 événements de communication, soit plus d'un tous les deux jours.

Il y a quelques années, des séminaires de plusieurs jours étaient quasiment une habitude. Toujours à l'extérieur de Paris, parfois loin, comme à Berlin, parfois en louant une halle entière comme à Lyon, avec cours de cuisine... Le rapport avec la SNCF? Pas le sandwich quand même?

En 2013, la Cour des comptes évalue les dépenses de la SNCF à 210 millions par an entre 2007 et 2011 :
Exemple: un séminaire organisé à Tanger en 2011. 600 managers pendant 4 jours, 4300€ par tête,  Coût total : 2,7 millions €. dépassement de 82% du budget prévu.

70% des marchés de communication n’ont pas été soumis à un appel d’offres entre 2007 et 2011.

Guillaume Pépy, président de la SNCF, choisissait lui-même les principales agences de conseil avec lesquelles il voulait travailler, quitte à ne pas respecter la procédure d’appels d’offre et ce pour quelques dizaine de millions d'euros chaque année.

Les sommes alloués à l’agence TBWA auraient augmenté de 8 à 21% entre 1995 et 2005.
L’agence de conseils Giacometti Peron aurait, elle, négocié 5 millions € pour 14 contrats entre 2008 et 2012.

Le recours aux agences de conseil en communication cesont des contrats qui peuvent atteindre 40 000€ par mois pour une seule entité. Si on multiplie par 8 entités, ça fait beaucoup."

A la SNCF, ce sont près de 900 personnes qui s'occupent de la communication. La SCNF a plus de 1000 filiales aujourd'hui. Il y a 10 ans, elle en avait à peine 200.

La SNCF a une politique active de lobbying auprès des élus régionaux,décisionnaires dans les investissements pour les TER. Juste après la dernière élection régionale, la SNCF a invité dans un grand restaurant près des Champs-Elysées les nouveaux élus. Invitations se font parfois à l'étranger. En 2015, une trentaine d’élus à Boston, en mai 2017, plusieurs dizaines d’élus sont invités à Montréal.

La Fondation SNCF a un budget de 5 millions € et soutient 1000 projets par an, dans le domaine de la culture, du social et de l’insertion des jeunes. Une façon de se rappeler au bon souvenir des élus.

Le lobbying va jusqu'à l'embauche de cadres dans des cabinets ministériels ou parfois au sommet des ministères. Comme Florence Parly, et son salaire de 52 500 € par mois quand elle était à la SNCF, avant de devenir ministre des armées.

Il y aurait un ex-SNCF au cabinet de la ministre des transports. Ce lobbying aurait une raison simple: SNCF Mobilités reçoit plus de 7 milliards € par an de subventions diverses de l'état et des régions. Ça crée des liens.

Le président Pépy est passé par plusieurs cabinets à la fin des années 90 notamment chez Martine Aubry au ministère du travail.
Mais, ce qui est plus intéressant, c'est que la SNCF recase des politiques. Certains l’appellent  "la voiture balai des politiques".
En 2013, Alain Le Vern, ancien président socialiste de la région Haute Normandie, est embauché comme directeur général Régions et Intercités.

Véronique Morali, épouse de Marc Ladreit de Lacharrière, a été à la fois administratrice à la SNCF et patronne de Webedia, entreprise spécialisée dans les sites internet. Webedia à qui la SNCF confiait des marchés.

Tout ça ne ressemble guère à ce qui devrait être la préoccupation première de la SNCF, faire rouler les trains et transporter gens et marchandises.
En tous cas, avant de pester contre les privilèges des cheminots, il conviendrait de se questionner sur cette dérive et le caractère apparemment inamovible du PDG Pépy qui, moi, me pose problème.

 


 

 

Mise à jour du 26/02/2018

Un article pour approfondir la réflexion.

 

"Le marché sur de bons rails. Découpages comptables et chantage à la dette à la SNCF"

 

Lire ... ICI

 


 

 

Mise à jour du 27/02/2018

 

Des infos d'une autre source pour un autre regard et la possibilité de lire d'autres arguments. Ensuite, libre à vous de vous faire votre opinion. Mais lisez!

 

Télécharger le document ... https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/artfichier_636480_1425356_201211103848723.gif

 


 

 

Prime charbon, prime pour absence de prime… les idées reçues sur les cheminots.

 

Les critiques fleurissent régulièrement sur le Web à l'encontre des cheminots et de leur statut. Cet article du Monde a au moins le mérite de faire le point sur les intox qu'on nous jette à la face.

 

Lisez avant d'approuver le plan Philippe. C'est ... ICI

 


 

 

Article du très gauchiste journal "La Tribune" début janvier 2017. Il est vrai qu'alors on ne parlait pas de privatisation du chemin de fer français. Feraient-ils aujourd'hui les mêmes commentaires? En attendant, regardez à quoi mène la privatisation du rail et choisissez bien vers qui doivent aller vos sympathies.

 

"Au Royaume-Uni, la privatisation des chemins de fer déraille.

 

La qualité du service ferroviaire se détériore à vitesse grand V outre-Manche, 20 ans après la privatisation de British Rail. Hausse incontrôlée du prix des billets, trains supprimés et réduction du personnels conduisent près de deux Britanniques sur trois à souhaiter une renationalisation complète. A cela s'ajoutent de nombreuses grèves, notamment dans le sud du pays, où les conducteurs et les chefs de train entament demain leur 33e jour de mouvement en moins d'un an."

 

La suite à lire ... ICI

 


 

 

Argumentaire à emporter : Contrer les mensonges du gouvernement sur la SNCF

Les libéraux et l’ensemble de la bourgeoisie en rêvaient, Macron et ses sbires vont le faire : S’attaquer à l’anomalie néolibérale que constituent la SNCF et ses cheminots, les priver de leur régime et de leur statut pour en faire une main d’oeuvre moins coûteuse que vont pouvoir se répartir les entreprises privées qui se jetteront sur le juteux marché du rail lorsqu’il sera ouvert à la concurrence. Le réseau, moins rentable, restera à la charge du contribuable, car ce gouvernement est fidèle au premier précepte de ceux qui l’ont précédé : Nationalisez les pertes, privatisez les gains. On ne peut pas se dire surpris, on le sentait venir depuis un moment, avec les intenses campagnes de dénigrement de la SNCF et de ses travailleuses et travailleurs depuis plusieurs mois. Désormais, le gouvernement joue la fermeté thatchérienne et agite la haine et la division parmi la population, en ciblant le cheminot : “Voilà le privilégié !”. Pour contrer cette rhétorique écœurante, plusieurs mensonges sont à dénoncer, plusieurs vérités sont à rétablir :

“Le statut des cheminots creuse la dette de la SNCF”

“C’est scandaleux que les cheminots conservent leur statut alors que des agriculteurs n’ont pas de retraites”

“L’ouverture à la concurrence va faire baisser les prix et améliorer la qualité du service”.


 

Lire l'intégralité de l'article ... ICI

 


 

Mise à jour du 02/03/2018

 

Contribution à l’étude du surcoût des Partenariats-Publics-Privés (PPP) dans le ferroviaire.

 

Le rapport Spinetta sur l’avenir du ferroviaire ne contient aucune étude sur le surcoût des PPP… et pour cause !

Il y a un an, le 28 février 2017, était inaugurée la LGV Tours-Bordeaux, première ligne ferroviaire sous concession privée. Un investissement de 7,6 milliards dont le partenaire privé (Lisea, filiale de Vinci), n’a financé qu’une partie alors qu’il va encaisser la totalité des recettes (sous forme de péages payés par la SNCF) pendant 44 ans, durée de la phase « exploitation » du contrat de concession.

Cette inauguration fût, pour Attac, l’occasion de dénoncer une fois encore [1]
le scandale des partenariats publics-privés (PPP), ces montages financiers censés permettre « d’optimiser le partage des risques entre le public et le privé et de mobiliser de nouvelles ressources financières privées afin de réaliser des grands projets d’utilité nationale ». Qu’en est-il vraiment ?

 

Lire la suite ... ICI

 


 

Mise à jour du 02/03/2018 (suite)

 

Le réseau ferroviaire français jugé parmi les plus performants d'Europe

 

Après tant de critiques ces derniers mois, les appels du patronat pour l'ouverture à la concurrence, etc., ce palmarès va mettre du baume au cœur des patrons de la SNCF et de RFF. Selon un rapport du BCG, en effet, la France dispose du 3e système ferroviaire le plus performant d'Europe. Le BCG la classe derrière la Suisse et la Suède, soulignant notamment sa bonne qualité de services.

 

Lire la suite ... ICI

 


 

 

Mise à jour du 13/05/2018

 

Réforme de la SNCF : le document qui sème le trouble

 

Alors que la 9e séquence de grève commence ce dimanche, une note de travail interne que nous avons consultée ouvre une brèche pour une possible privatisation de l’entreprise. La SNCF et le ministère des Transports démentent.

A quoi joue la direction de la SNCF ? Dans le compte rendu interne d’une réunion de travail qui s’est tenue le 4 mai entre des cadres de la compagnie et le cabinet du ministère des Transports, que nous avons pu consulter, on apprend que la compagnie ferroviaire a demandé au gouvernement de limiter l’incessibilité des titres de l’entreprise publique à la seule holding. Une petite phrase qui fait l’effet d’une bombe.

« Si seule la holding est protégée, rien n’empêchera la direction de céder ou d’ouvrir le capital de SNCF Mobilités (qui gère les trains) ou de SNCF Réseau (qui gère l’infrastructure), s’agace Fabien Villedieu, délégué syndicat de SUD Rail. Concrètement, cette demande ouvre la voie à une privatisation de l’entreprise publique alors que depuis des semaines le gouvernement et la direction nous répètent en chœur que cette réforme ferroviaire n’est pas la privatisation de la SNCF. »
Les responsables syndicaux « tombent de l’armoire »

En effet, vendredi, dans une interview accordée à notre journal, Guillaume Pepy, président du directoire de la SNCF, avait répété : « il n’y a pas UN élément dans la réforme qui rend possible une privatisation totale ou partielle de la SNCF. C’est même l’inverse ». Contactés, plusieurs responsables syndicaux, qui participaient encore aux négociations sur les amendements, vendredi, au ministère des Transports, n’en reviennent pas. « Je tombe de l’armoire, confie l’un d’eux.

Cette possibilité était l’une de nos craintes. Mais comme nous avons eu quelques garanties, nous pensions qu’elle était écartée ». Même consternation chez cet autre syndicaliste : « Si c’est cette vision-là qui l’emporte auprès du gouvernement, ça ne va pas très bien se passer avec nous ».
La SNCF et le ministère invoquent un document de travail

Du côté de la compagnie comme du gouvernement, on coupe court à tout début de polémique. « Il n’y a pas de sujet, balaient d’un revers de main le ministère des Transports et la compagnie ferroviaire. C’est une réunion de travail. Notre position n’a pas changé. L’incessibilité des titres de la SNCF concerne aussi bien la holding que SNCF Mobilité et Réseau ».
La filialisation des TER en question

Reste que dans ce compte rendu de six pages, on apprend également que l’entreprise publique souhaite déposer un amendement pour filialiser l’activité des trains régionaux, les TER. « Cela impliquerait que les cheminots de TER ne seraient plus aux conditions sociales de la SNCF », s’étrangle Fabien Villedieu.

Là aussi, l’entreprise publique dément : « Le but technique de la réunion était que la rédaction (NDLR : de la loi) n’ait pas pour effet d’empêcher ce que la SNCF fait actuellement : avoir des filiales lorsqu’un marché a un caractère spécifique et l’exige, comme un marché transfrontalier. En aucun cas, cela ne concerne les marchés régionaux de TER ».
Un rapport sur les lignes les moins fréquentées

Par ailleurs, le ministère des Transports n’est pas en reste. Le compte rendu détaille les amendements qu’il pourrait déposer. Ainsi, la gestion des gares serait confiée à une filiale détenue par SNCF Réseau ; la date d’ouverture à la concurrence en Ile-de-France, prévue en 2033, serait avancée d’un an ; enfin, pour les petites lignes un amendement prévoit un rapport gouvernemental sur l’état du réseau et les lignes les moins circulées.

« Quoi de mieux qu’un rapport pour justifier la fermeture de ces lignes », prédit Fabien Villedieu. « C’est une réunion de travail, répète le ministère des Transports. Tout cela n’est pas arbitré ». Bref, un document bien troublant. « Cela montre qu’il faudra rester vigilant jusqu’au vote de la loi au Sénat début juin », prévient un syndicaliste.

 

La source est ... ICI



20/02/2018
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