Coup de gueule 20/02/2018
Coup de gueule 14/02/2018
ls ne nous épargneront rien. Ils ont essayé de nous persuader que le problème de l'emploi c'était les chômeurs volontaires, et que le problème des gens à la rue était leur volonté d'y rester. Ce gouvernement est à vomir!
Il est vrai que Macron avait été un peu imprudent dans sa déclaration de juillet 2017: « Je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois, d’ici la fin de l’année 2017. » Peut-être emporté par l'ivresse de la victoire, il avait pensé qu'il suffisait de dire "je le veux"
Le problème est que derrière des propos humanistes se cachaient une politique et des conceptions ignobles.Le tribunal administratif de Lille lui enjoignait de mettre en place des mesures d’aide aux réfugiés. Il contestait cette décision au prétexte que nous avions déjà les sans abris à prendre en charge.
Et comme souvent, quand il s'agit de proférer une honteuse absurdité, is envoient Castaner.
« La promesse de l’État, c’est de garantir des places d’accueil et vous avez, à l’heure où je vous parle, encore des places d’accueil disponibles en Île-de-France et dans les grandes villes. Peut-être pas assez, il faut un peu de temps pour améliorer cela ». Avant d’ajouter : « Ensuite, il y a des hommes et des femmes qui refusent aussi, dans le cadre des maraudes, d’être logés ». En résumé, on a tenu nos promesses, ce n’est pas de la faute du gouvernement si les SDF ne veulent pas être hébergés.
Mais on n'avait pas encore entendu le pire! Le 30 janvier, le secrétaire d’État Julien Denormandie, affirmait péremptoire que pour l’Île-de-France, « C’est à peu près une cinquantaine d’hommes isolés pour être très précis ».
On se demande la source de ses chiffres!
Mi-janvier, pour le seul 10e arrondissement de Paris, on a compté 450 personnes dormant dans la rue. On aurait pu penser que l'émotion suscitée et les réactions à de tels propos allaient les rendre plus discrets... Que nenni! Il se trouva même un député, Maillard, pour enfoncer le clou en assurant que « Pour l’immense majorité de SDF qui dorment dans la rue, c’est leur choix »... Ben voyons! Macron a un peu semble-t-il infléchi sa position et trouvé l'explication à ce que nous désignons comme un échec: « II y a un problème de méthodologie dans le comptage de ceux qui dorment dans la rue ».
Et on découvre, comble du scandale que ce gouvernement entend comptabiliser les sans abris selon deux critères. Ceux qui sont totalement à la rue et ceux qui dorment dans les halls de gare, sous des tentes, dans des couloirs. Et si! Ils sont capables d'être aussi odieux!
Et bien, n'en déplaise à ces nantis, les chiffres sont épouvantables. Rien qu’à Paris, onze sans-abri sont morts depuis le 1er janvier. Selon le collectif Les morts de la rue, ils seraient déjà au moins 38 pour l’ensemble de la France. Ils ont été au moins 459 à mourir dans la rue en 2017, avec un âge moyen du décès de 49,8 ans, et qu’ils étaient 501 en 2016, avec un âge moyen de 49 ans.
La macronie et ses premiers de la classe peuvent bien faire toutes les contorsions possibles, nier les évidences, camoufler la réalité, ce pays n'est pas fichu de mettre les plus fragiles, les plus déshérités à l'abri. Et ils en sont comptables et responsables.