Les ouvriers de Florange vus par l'oligarchie


Que « l’élite» (ou prétendue telle) française soit à des années lumières des préoccupations et des difficultés de la population « ordinaire », nous sommes légion à le savoir. Qu’il y ait dans les médias d’ardents défenseurs du libéralisme, de zélés pourfendeurs des luttes ouvrières et de ceux qui les mènent encore, nous sommes légion à en avoir conscience. Que ces gens qui ont pignon sur rue, qui hantent les couloirs de tous les pouvoirs soient ici pour « faire l’opinion » et aider à la survie du système, nous sommes légion à en être convaincus.

Cela n’empêche pas de dénoncer leurs discours et leur dangerosité.

A ce propos, les dernières déclarations de deux de ces « intellectuels serviles » à propos des ouvriers de Florange sont édifiantes.

Qui sont donc ces deux grands penseurs ?

Christophe Barbier directeur de l’Express, Jacques Attali qu’il est inutile de présenter. Qu’ont dit ces deux personnages qui me mette si en colère ? Je vous laisse découvrir.

 

Commençons par les propos de C. barbier :

Dans un article, il dénonce la « Zolattitude », fustige la « nostalgie geignarde du "Florange-show" », explique qu’il ne faut pas « se tromper de combat ni glorifier des héros d’arrière-garde » et ajoute : « Les 600 postes de Florange ne sont pas une priorité, car il s’agit d’ « emplois hérités du XIXème siècle et dont les titulaires sont protégés par un efficace filet social ».

 

Quant à Attali,  il dénonce « des salariés qui, pour la plupart d’entre eux, comme c’est le cas à Florange, ne risquent pas le chômage et sont déjà payés, depuis longtemps, pour entretenir un outil de travail dont chacun sait qu’il ne redémarrera jamais ».

 

Je suppose que chacun appréciera les opinions de ces grands esprits confortablement installés dans leurs bureaux luxueux. Il est vrai que ces ouvriers payés au lance pierre, dont les salaires sont probablement des broutilles comparés à ceux de ces défenseurs de l’oligarchie sont le vrai problème de notre société. Qu’ils défendent le peu qu’il leur reste encore, leur dignité, échappe à l’entendement de ces penseurs. Ce type de déclaration témoigne bien de la distance, du fossé qui s’est creusé entre une classe dominante toujours plus avide et le monde des travailleurs toujours plus menacé et pauvre.

 

Je vous rappelle, et cela me permettra au passage de lui rendre hommage, ce que disait Michel Naudy, ancien journaliste à France3.

« A leurs yeux, les classes populaires sont une réserve d’indiens. Ils ne les connaissent pas ; ils ne viennent pas de ces milieux ; ils n’en connaissent pas les codes ; ils n’en connaissent pas les préoccupations ; ils n’en connaissent pas les conditions de vie ; ils n’en connaissent pas la culture ; ils n’en connaissent pas les traditions. Dès l’instant que ces gens sortent de leur rôle, celui de gens pittoresques identifiables à des poncifs idéologiques, ils deviennent dangereux » 

 

La violence des propos de ces « têtes d’affiche » de l’élite médiatico-politique est tout bonnement insupportable. Elle témoigne, au travers d’un insondable mépris, de l’inlassable travail de l’oligarchie pour asservir toujours plus, en insufflant dans le tissu social le poison de la division.

 

 

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13/12/2012
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