Le marathon en question
Bloomberg maire de New York a du trancher. Entre la désapprobation de ses administrés et le désappointement des marathoniens, il a choisi. Il a choisi l’évidence, la logique, il a annulé le marathon. Aujourd’hui on entend sur les ondes des coureurs en colère car on leur a « brisé leur rêve ». Faut-il que ces gens soient à ce point obnubilés par leurs mollets et submergés par un égo surdimensionné pour réagir de la sorte. Comment peut-on se plaindre d’un prétendu « rêve brisé » quand tant de personnes vivent le cauchemar le plus douloureux de leur vie. Comment ces gens ont-ils pu penser que cette course aurait lieu après une telle catastrophe. Comment n’ont-ils pas renoncé d’eux-mêmes. Comment admettre prendre le départ dans le quartier le plus touché, comment envisager de courir dans des rues encore ravagées. Si ces gens ont tellement d’énergie à dépenser, qu’ils retroussent donc leurs manches et aillent aider les sinistrés. Il y a tant de choses à faire. Mais qu’ils n’essaient pas de nous faire croire qu’ils couraient ce marathon par solidarité. Ou alors, je ne sais plus ce qu’est la solidarité. Je ne crois pas que les habitants de New York, dont certains ont tout perdu, auraient pu se sentir ragaillardis par ces milliers de coureurs bariolés dans leurs rues encore boueuses. J’ai entendu également parler d’événement festif… Il faut oser ! On ne danse pas sur des ruines !