La Troïka joue la Grèce à la roulette russe.
On nous fait croire que tout est fait pour sauver la Grèce. Quelle grandeur d'âme. La réalité semble cependant tout autre. Les fonds octroyés aujourd'hui et placés sur un compte spécial assimilent la Grèce à un couple endetté placé sous tutelle. Les grecs vont-il accepter facilement ce mépris international? En fait, les fonds seront délivrés au compte goutte selon le bon vouloir de L'UE, la BCE et le FMI avec à chaque fois des exigences plus dures encore pour le peuple. Le seul objectif est de récupérer le plus possible de l'argent grec pour le transférer aux banques. On va nous dire qu'elles ont beaucoup perdu. On ne nous précisera pas combien elles ont gagné en spéculant et combien elles vont encore gagner. Cet argent n'ira pas aux grecs! On assiste à leur lente agonie orchestrée sans scrupule et dans l’indifférence des autres peuples d'Europe.
Prenons conscience de la violence de ce qui se passe actuellement. Un référendum volé, un premier ministre ancien de Goldman Sachs installé par les marchés, le ministre néerlandais des Finances Jan Kees de Jager plaidant pour une mise sous tutelle permanente de la Grèce par l’Union Européenne, et le Fonds monétaire international afin de mieux contrôler l'avancée des réformes et la mise en place de mesures d'austérité . Ses déclarations ne laissent pas de place au doute: « Je suis en faveur d'une troïka permanente à Athènes. Quand on voit les dérapages, cela est probablement nécessaire jugeant insuffisante l'examen tous les trois mois des bailleurs de fond de la Grèce ». Une dictature financière directement au cœur de la première démocratie de l'histoire La troïka, c’est clair, n'est soumise à aucun contrôle citoyen ou parlementaire.
Un vaste processus de dépossession démocratique que dévoile chaque jour un peu plus la crise européenne est en cours ! Le vote du MES aujourd’hui en France ne laisse augurer rien de bon. Il nous privera à terme de toute possibilité de réaction ! En attendant d’être tous grecs !