La couverture du Monde qui fait polémique
oici donc la couverture qui déchaine les passions. Je vous épargnerai les arguments de ceux, nombreux qu’elle scandalise. En résumé, les détracteurs y voient le visage d’Hitler, les défilés bras tendus, la croix gammée. Référence donc « insupportable » au nazisme si on en croit la « bien-pensance » !
C’est aller bien vite et bien fort en besogne ce me semble. Outre le fait que ce journal a par le passé présenté des couvertures similaires puisque réalisées par la même personne, avec une charte graphique semblable, l’esthétique me plait beaucoup et je vais m’affirmer comme un soutien de cette mise en page.
Je suis plus étonné par les excuses présentées ce matin par ce journal. En effet, soit cette couverture n’est pas réalisée dans l’esprit qu’on lui prête, soit il faut y voir un message, et dans un cas comme dans l’autre, il faut le dire et assumer.
Il faut en effet lire cette couverture à la lumière des derniers évènements. Un pouvoir recroquevillé qui s’abrite derrière des forces de police lâchées comme des hordes de barbares sur une population qui au départ se réclamait d’un authentique pacifisme. Des exactions policières innombrables, des humiliations, des blessés graves suite à un usage illégal des armes, des provocations éhontées, des mensonges au plus haut de l’état, des arrestations arbitraires, des décisions de justice ultra rapides et d’une grande sévérité incluant des peines de prison ferme, des interdictions de se déplacer, de manifester, l’instrumentalisation de groupes de casseurs, et il faut bien le dire, une presse majoritairement bienveillante avec le pouvoir reprenant en boucle les arguments et les données du ministère de l’intérieur.
Et bien, si face à pareil tableau, le journal Le Monde a été tenté de suggérer l’idée que ce pouvoir, incarné par un gamin immature et déconnecté, soutenu par une cohorte de millionnaires, est en train de nous faire basculer dans le totalitarisme, et bien je le soutiens.
Ce que suggère cette couverture est hélas la triste réalité dans laquelle ce pays s’enfonce avec le soutien tacite d’une grande partie de la population soumise et impuissante.
Hitlérisme, nazisme, ne rejouons pas une partie de l’histoire certes, mais pouvoir autoritaire et méprisant le peuple, état policier, nous n’en prenons pas le chemin, nous sommes déjà sur le chemin !