Justice à la dérive: l'état de droit est mort!
ous commençons à goûter joyeusement aux délices de la loi d’urgence dont l’essentiel est passé dans la loi ordinaire. Les quelques lanceurs d’alerte qui ont alors expliqué qu’une loi prétendument destinée à lutter contre le terrorisme se retournerait à la première occasion contre les citoyens en brisant leurs droits les plus fondamentaux. Les évènements de ce week-end dernier en apportent la preuve. Désormais, on peut être arrêté dans ce pays sur de simples soupçons de commission d’actes délictueux.
Preuve, l’histoire de ces manifestants relatée dans la presse.
« Je suis écœuré : on nous a empêchés de manifester. Cela conforte ce que je pense depuis un bout de temps : il n’y a pas de réelle liberté d’expression en France. Ce qui s’est passé samedi, c’est digne de la Corée du Nord ou de la Russie.
Nous venions de nous garer, rue de la Bienfaisance, à Paris dans le VIIIe arrondissement. Nous étions à 200 m de la voiture quand les gendarmes nous sont tombés dessus. Ils nous ont collés contre le mur, fouillés et nous ont demandé notre carte identité que nous avons fournie. Nous n’avions rien de compromettant sur nous. Ils ont exigé que nous ouvrions notre coffre de voiture. À l’intérieur, il y avait trois masques de peintre encore dans leur emballage, et des lunettes de protection. On les avait laissés dans la voiture, car durant le trajet, on avait appris par la radio que c’était interdit. »
Que ne dirait-on pas si pareille mésaventure nous était relatée du Venezuela ou de Corée ?
Ensuite, la justice continue dans ses errements. Regardez cette convocation reçue par un manifestant. Lisez bien les faits reprochés et les preuves apportées. Un vrai délire !
« Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences… »
Pour preuve : « être en possession d’un casque et d’un gilet jaune… »
Ça, c’est donc la France d’aujourd’hui, pays des libertés ! Et bien, je crois que nous ne devons rien pardonner à ceux qui ont voté ces lois, ni à ceux qui les font appliquer. Macron peut bien dire ce soir ce qu’il voudra, soit il efface tout, soit il n’y a plus rien à discuter ou à négocier !