Ils fuyaient la pauvreté, ils meurent dans l'indifférence générale en plein désert du Niger
Je voudrais ce soir parler du Niger moi aussi, mais parler autrement. Nul n’ignore maintenant que nous y exploitons des mines d’uranium, que nous en tirons notre confort quand AREVA y fait de confortables bénéfices.
Et pourtant :
Le Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde, confronté à des crises alimentaires ce qui engendre un phénomène d'émigration colossal.
L’ONU estime que ce sont environ 30.000 personnes qui ont migré en Libye entre mars et août 2013, soit 5.000 par mois. Parmi eux, de nombreux Nigériens.
Aujourd’hui, 30 octobre 2013, les cadavres de 87 migrants ont été retrouvés dans le désert nigérien, à une dizaine de kilomètres de la frontière algérienne. Ce sont 7 hommes, 32 femmes et 48 enfants. Ils s’ajoutent à 5 femmes et fillettes découvertes précédemment par l'armée nigérienne. Ces personnes seraient mortes début octobre et leur périple aurait débuté fin septembre.
Voila, les mots manquent face à une telle détresse, à une telle horreur, à tant de souffrances de désespoir. Cela rend également insupportable la manière dont sont vus et traités ces migrants lorsque, après avoir survécu à une pareille traversée, ils posent les pieds sur notre territoire.