Cette fois, je trouve que le medef pousse le bouchon un peu loin. Après avoir annoncé inspirer les réformes du gouvernement, le voici maintenant qui entend imposer son vocabulaire aux décisions de l’Etat, et plus grave, dresse la liste des lois qu’il conviendrait de laisser dans les tiroirs. Je dis plus grave, car j’y vois l’expression de l’outrecuidance des patrons et une atteinte directe à la démocratie. Cette conduite montre que le patronat entend se situer au-dessus des lois quand elles ne lui conviennent pas, allant même jusqu’à en déconseiller le vote quand elles risqueraient de les « fâcher».

Nous sommes donc en présence d’un patronat qui se pense tout puissant, qui entend exister en dehors de tout contrôle de l’Etat. Ils disent « faites-nous confiance »… Mais bien sûr, faisons-leur confiance comme nous le faisons depuis plus de trente ans. Et avec le résultat que chacun peut constater. Ce patronat n’admet l’existence de l’Etat que quand il s’agit de mendier des milliards d’avantages, de déréguler toujours plus pour son bénéfice.

Cette position de Gattaz et de ses « coexploiteurs » consiste à dire : « fichez-nous la paix, laissez-nous nous gaver sur le dos des citoyens de ce pays, mais préparez-vous à ouvrir le portefeuille quand nous serons en difficulté.

Pour ceux qui en douteraient encore, il est maintenant bien évident que les politiques n’ont plus le pouvoir. Les décisions se prennent ailleurs, ils sont là pour les entériner.

Il nous faut donc maintenant réfléchir au sens du vote citoyen. Il faut réfléchir à ce que nous faisons quand nous cédons le pouvoir à des politiques qui prétendent nous représenter. J’ai plutôt l’impression que nous désignons des serviteurs dociles du grand capital.

L’attitude de Gattaz montre combien les vrais détenteurs du pouvoir sont aujourd’hui sans scrupules, et agissent au vu et au su de tout le monde, comben la démocratie est atteinte, combien nous vivons dans l’illusion.

Alors, cessons de nous laisser manipuler plus encore, et reprenons notre destin en mains.