Si la Chine en se référant au modèle américain aspire à offrir à son peuple 3 voitures pour 4 personnes, ce sont pas moins de 1,1 milliard de véhicules qui circuleront dans l’Empire du milieu alors qu’aujourd’hui le monde entier en compte de l’ordre de 800 millions. Comme ces voitures ne sont pas des voitures à pédales, elles demanderont quelques 99 millions de barils/jour de pétrole. Le problème est que le monde produit en ce moment 82 millions de barils. Si nous rajoutons l’Inde à cet état des lieux, on est pris de vertige.

Vers quel type de monde nous dirigeons-nous ? Si les pays émergents ont le droit légitime à aspirer au même niveau de vie et de confort que les pays « riches », nous sommes devant la grave question du comment !  

Confrontation si nous nous obstinons à conserver nos privilèges et à ne rien changer à notre modèle ou réduction volontaire de nos prélèvements afin que, face à cet effort, les pays émergents puissent trouver légitime de mener une réflexion sur leur futur modèle de croissance.

Ce n’est que si nous nous montrons capables, en changeant les premiers de modèle de société, que  nous participerons à l’émergence d’un monde solidaire et « raisonnable » .

L’humanité arrive en effet à un tournant de son histoire. Que nous rations ce virage et nous n’aurons plus d’histoire. L’homme pourrait bien être l’origine et la victime de la 6^ème extinction. Le problème, c’est que pour prévenir une catastrophe, il faut d’abord la croire possible. Possible et évitable.

Les lanceurs d’alerte aujourd’hui sont légion, mais leur discours n’est pas suffisamment lisible car sans doute trop morcelé. La pensée oligarchique a infiltré tous les rouages des sociétés jusqu’à étouffer tout type de discours « non conforme ».

Notre premier objectif est de changer la norme en termes de pensée : faire émerger un autre discours, une autre vision du monde et de son avenir. L’urgence est là. Définir d’autres possibles, d’autres voies, basés sur d’autres valeurs.

Nous sommes notre pire ennemi, notre seul obstacle.