Les référendums de Sarkozy (suite)


Qu’y a-t-il de choquant dans les deux propositions du candidat Sarkozy ?

 

Tout d’abord que ces propositions de référendum du candidat sont en totale contradiction avec les actes du Président. Est-il nécessaire de rappeler comment ce dernier s’est assis sur le « non » des français au nouveau traité européen tant et si bien que pour celui qu’il nous concocte avec sa copine Merkel, silence radio. Est-il nécessaire également de rappeler que sur un sujet aussi futile que le nucléaire, il s’est toujours refusé à toute consultation du peuple. Est-il nécessaire de rappeler enfin combien il a pesté contre les velléités de Papaendréou de consulter le peuple grec à propos de la crise dans son pays. Ceci montre à l’évidence le respect de cet homme pour le peuple.

 

Ces considérations faites, pourquoi donc ces deux référendums ?

J’y vois en premier lieu une odieuse manœuvre de diversion. La crise n’est pas due à un système bancaire en pleine folie, à ses cadeaux fiscaux aux plus aisés, aux niches fiscales, aux gaspillages d’une république monarchique, non ! Les responsables de la crise sont clairement identifiés par les deux thèmes retenus par l’oligarque en chef. Les chômeurs fainéants et les étrangers profiteurs.

 

Il faut oser !

 

Malheureusement, avec des thèmes comme ceux là, il croit qu’il a de fortes chances d’emporter une large adhésion des classes populaires désinformées, enferrées dans des difficultés qui aveuglent et pour lesquelles plus une explication est schématique et grossière et plus elle a de chances d’être acceptée.  Il sait que des propositions aussi populistes auront un écho favorable dans son camp et très loin à droite de l’échiquier. Malheureusement !

 

Et puis, ces deux propositions sont logiquement liées. Renvoyez les étrangers, vous aurez du travail pour les français. Mais il faudra bien les obliger à accepter le travail disponible.

 

Nous avons déjà entendu ce discours dans d’autres bouches. Quel que soit l’emballage qu’il leur réserve, ces projets restent intolérables.

 

Intolérables, je le redis, car ils désignent des responsables de la crise qui en sont en fait les victimes.

Intolérables, car ils auront pour effet de diviser plus encore la société française qui n’en a pourtant pas besoin.

 

Que Sarkozy avoue ainsi implicitement qu’il n’y a pas d’autre alternative pour l’emporter que de conduire une campagne d’extrême droite ne peut qu’inquiéter ! Mais cela, nous l’avions déjà pressenti dans les multiples déclarations de ces lieutenants. Les masques tombent!

 

 



10/02/2012
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