Cahors: manifestation du 01/12/2018
Cahors, rond-point du Regourd samedi 01/12/2018 le matin.
Comment dire sans trop polémiquer pour ne pas desservir la cause, les médias savent tellement bien le faire! Malaise ce matin. Des gens certes, motivés certes, mais les effets pervers de l'absence de structure du mouvement et d'une stratégie collectivement approuvée, où se sont ceux qui crient le plus fort qui l'emportent. J'ai essayé de dire qu'un blocage trop fort entraîne la colère des usagers, et en aucun cas ne sert la cause. En général en effet, des gens très proches du mouvement, prêts à le soutenir, en tous cs bienveillants mais qui se crispent quand il leur faut plus d'une heure pour parcourir 2 kilomètres pour entrer dans Cahors. Curieux discours qui consiste à dire qu'il faut bien qu'à un moment les gens subissent les conséquences du mouvement, qui a pour objectif de donner mauvaise conscience à ces gens qui "devraient être à nos côté de nous sur le rond-point plutôt que dans leur voiture. Curieux mouvement où je le redis, alors qu'une majorité se dessine pour assouplir le blocage, ce sont le trois personnes les plus radicales, qui parlent le plus fort qui l'emportent!
Le mouvement devra résoudre ce problème sous peine d'être discrédité et de voir fondre les soutiens!Je ne crois pas être le seul à penser de la sorte!
Avec l'aimable autorisation de l'auteur.
Cahors, défilé en ville samedi 01/12/2018 l'après-midi.
Des médias locaux parlent de 600 personnes. Ce chiffre me parait plausible. Nombre important donc surtout que dans le même temps, des gilets jaunes se trouvaient toujours sur les points de manifestation. Une autre remarque sympathique, des gens sans gilet jaunes se sont mêlés au défilé. Pas en grand nombre, mais ce n'est peut-être qu'un début. A suivre.
Pour résumer mon sentiment après cette journée, la mobilisation ne me parait pas tomber au point où le prétendent les médias et où le voudrait le pouvoir. Les gens qui restent sont très mobilisés, toujours porteurs des mêmes messages pour le pouvoir, toujours fermes dans leur volonté de le voir céder et se retirer, ils continuent d'exprimer fortement leur ras le bol et l'inutilité des tentatives désespérées et grotesques pour discréditer le mouvement!
Par contre, certaines actions et certains comportements poussent à se questionner. Il faut je le crois organiser, empêcher que l'individualisme l'emporte, se donner les moyens de dialoguer avec d'autres groupes de gilets jaunes, de définir des actions, et s'y tenir. Je n'ai pas, vous l'aurez remarqué, parlé de dialoguer avec le pouvoir car je crois que ce mouvement n'a pas pour vocation le dialogue mais il est l'expression du rejet définitif d'un état dont il ne reconnait plus les représentants et les gestionnaires.
Ceci pour vous dire que de mon point de vue, ce mouvement ne sera pas sans lendemain et qu'il doit s'organiser pour durer et prospérer. Il doit faire émerger des idées et des méthodes si, et cela pourrait arriver, il parvient à faire trébucher le pouvoir et le système d'oppression qu'il dénonce et condamne.
Avec l'aimable autorisation de l'auteur "Orus Bastet".