Une 22/10/2017
Pérou : le mur de la honte
ous aurions tort de nous penser étrangers au combat qui devient nécessaire contre les riches. La fracture s'élargit, aidée par nombre d'initiatives planétaires auxquelles participe joyeusement et avec zèle la macronie.
Oui, la fracture est là! Béante. Les riches s'engraissent, les pauvres rajoutent des crans à leur ceinture. Objectif des possédants? Comme dans nombre de romans d'anticipation, vivre entre eux dans des lieux protégés de la vermine. S'isoler et profiter de toute la richesse qu'ils auront amassée en spoliant le reste de la population devenue indésirable.
J'exagère?
Le croyez-vous? Regardez donc ce qui se passe au Pérou:
Eviter de mélanger « ceux d’en haut avec ceux d’en bas »… Erigé à Lima, un mur long de 10 kilomètres et haut de trois mètres est destiné à repousser les « indésirables ».
Environ deux tiers de la population vit à Pamplona Alta, à la périphérie de la capitale péruvienne.
Ici, ni gaz, ni électricité, ni eau courante, mais des cabanes en bois et en tôle accrochées à flanc de montagne. De ce côté du mur, une maison coûte moins de trois cents dollars. De l’autre côté, à Las Casuarinas et la Molina, des rues goudronnées ourlées d’espaces verts accueillent des villas cossues avec jardins et piscine.
C’est pour se protéger des naufragés du système, considérés comme des délinquants par la haute société péruvienne, que les habitants de Las Casuarinas ont, avec l’appui des autorités, bâti ce mur. Une séparation qui contribue à créer une ségrégation sociale, territoriale mais aussi raciale, agrandissant un peu plus le fossé qui sépare ceux qui ont tout de ceux qui n’ont rien.
Situé sur les hauteurs de la capitale péruvienne, un mur de béton de dix kilomètres de long et de trois mètres de hauteur, surmonté de barbelés, sépare Las Casuarinas et La Molina, deux des quartiers les plus riches de la ville, de Pamplona Alta, l’une des communautés les plus pauvres de Lima. Construit à partir de 1986 c’est aujourd’hui, le plus long mur du monde en milieu urbain. Il symbolise concrètement le fossé socio-économique entre les nantis et les plus démunis.
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