Sociétés d'autoroutes: les bienfaits de la privatisation.
Un bond de 26% du chiffre d'affaires depuis la privatisation.
1,7 milliard d'euros d'augmentation sur la période pour atteindre 8,2 milliards d'euros. Cette progression cependant ne vient ni de la hausse de trafic, (limitée à +4% entre 2007 et 2013), mais de la hausse des tarifs. Qui c'est les gogos?
Des tarifs en hausse de 21,7% depuis 2007
Les tarifs des péages ont augmenté en moyenne de 1,97% par an entre 2006 et 2013, soit plus vite que l'inflation (+1,66% sur la même période).
Une marge nette de 20 à 24%
Le ratio de l'excédent brut d'exploitation sur le chiffre d'affaires dépasse ainsi les 70% pour cinq entreprises. Par comparaison, ce ratio ne s'élève qu'à 33% dans les télécoms, (secteur d'activité le plus rentable), et la distribution qui se contente de 8%. La marge nette, atteint entre 20% et 24%. Vinci et Eiffage présentent ainsi des rentabilités nette de 5,1 et de 2,3%.
La dette des sociétés d'autoroutes, qui atteint pourtant en cumulé près de 24 milliards d'euros, n'est pas un problème. Les profits couvrent largement les traites, mais elles bénéficient de la déductibilité des intérêts d'emprunts, ce qui leur a permis d'économiser 3,4 milliards d'euros depuis 2006.
14,6 milliards de dividendes distribués
14,6 milliards d'euros de dividendes distribués depuis 2006 aux actionnaires, soit plus que le montant de leurs bénéfices nets (136%). Les sociétés privilégient l'endettement à l'autofinancement, les actionnaires se sont votés des dividendes exceptionnels pour rembourser l'argent emprunté pour racheter les réseaux lors de leur privatisation.
Quand la limitation de vitesse à 80 kmh va jeter encore plus d'usagers sur le réseau autoroutier, dites-vous bien que vous allez contribuer à engraissez un nourrain pourtant déjà bien replet.