Pas de bol, obligé et autre négligence…
i Hollande n’a « pas eu de bol », si ON a « obligé » Valls à utiliser le 49.3, si Lagarde fut quelque peu « négligente » en refilant 400 patates à Tapie, on peut bien considérer que DSK glissa sur une savonnette avant d’empaler une femme de chambre à l’insu de son plein gré.
Ensuite tout s’explique.
Estrosi obligé de refiler 50 millions à Israël, pays pauvre, n’a forcément plus d’argent pour les associations d’insertion dans sa région, Ciotti va t’en guerre pétochard, obligé de se planquer par piston, n’a pu effectuer le service militaire en première ligne dont il rêvait et le fiston Glucksmann contraint de reprendre l’entreprise familiale atlantiste au pied levé, doit à son grand regret renoncer à sa vocation de chauffeur-livreur.
On ne mesure pas à quel point les sacrifices acceptés par ces importants pour le bien commun faisant un trait sur leur altruisme naturel sont sources de souffrances.
Nul doute que si Carlos Ghosn n’avait pas été obligé d’accepter 6 millions de bonus pour les étrennes, « la vie d’un entrepreneur étant plus dure que celle d’un salarié », il les auraient justement partagé avec son petit personnel de chez Renault, tout comme le macroniste cumulard Collomb astreint à ne pas assister aux séances du Sénat et perdant ainsi une part de sa rémunération eut volontiers partager son repas chez la mère Brazier avec les SDF lyonnais plutôt que mortifié, les laisser crever dehors.
Et je pense avec tristesse à l’admirable François feu Chereque, syndicaliste exemplaire dont les éloges mérités font plaisir à lire cette semaine, et abominablement obligé de s’acoquiner avec le patronat alors que son inclination pour la défense des salariés était sa raison d’être.
Non, ni responsables, ni coupables, et si par le plus grand des hasards coupables quand même, heureusement exemptés de toute sanction tant leur mérite et leur humanité sautent aux yeux.
On ne peut tout de même pas demander aux membres éminents de la nomenclature libérale, condamnés à être grassement payés pour assumer leur fonction de parasite social alors qu’ils aspirent tous à un RSA d’assisté, de prendre leurs responsabilités quand ça tape dans la caisse, ça explose le budget d’une campagne ou quand un document aberrant est signé de leur main sans qu’ils s’en aperçoivent.
Et c’est ainsi qu’en descendant la colonne vertébrale du commandement, on retrouve des crs obligés d’éborgner des manifestants, contraints d’enlever les couvertures des réfugiés dormant dehors par - 8, alors qu’ils auraient préféré cela va de soi les border dans leur lit douillet. Tout comme les juges forcés de condamner des voleurs de pommes, des lanceurs d’alerte ou des « justes » pour délit de solidarité, alors que leur souci d’équité les pousse naturellement à mettre au gnouf les banquiers pourris obligés eux même de se renflouer avec l’argent salement public.
Les pauvres !!!!
Si Cahuzac les yeux dans les yeux fut obligé de mentir comme les copains pour se disculper il finit honteusement par avouer. Sa confession le menant direct à la prison nul doute que ça fait un peu tâche dans l’histoire des innocents aux mains pleines et réfléchir les futurs candidats au mea culpa un peu cracra. [...]
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Avec l'aimable autorisation de l'auteur tgb.