Nice! 14 juillet 2016.

 

nice.jpghttps://static.blog4ever.com/2012/01/636480/i.gifl y a des jours terribles, terrifiants, douloureux, insupportables.

Des jours où des chiffres résonnent comme un glas désespérant. Des chiffres qui ne parviennent pas à décrire l’horreur. 84 morts, dont des enfants, plus de 200 blessés.

Des jours où on désespère de l’humain. Où on se demande d’où vient le responsable de pareil carnage. Où on a du mal à imaginer le degré de folie qui a guidé un individu dans cet insupportable scénario.

Il y a des jours où on se réveille meurtri, des larmes plein les pensées, loin de la souffrance de toutes ces personnes touchées dans leur chair ou celle de leurs proches. Loin, mais submergé par le désespoir. Il y a donc autour de nous de pareils barbares, prêts à semer la mort et la souffrance pour des raisons qui nous échappent.

Il y a des jours où on se questionne sur ce qui a pu engendrer pareille haine, qui a pu transformer l’homme en une machine froide et implacable, hors de toute humanité.

Ces jours où on se questionne sur la violence d’une société qui produit ses propres fossoyeurs. On ne me fera pas croire qu’on devient pareil assassin par simple croyance, quelle que soit la référence que l’on se donne.

Ces jours où on se questionne sur l’évènement lui-même.

Comment est-ce possible, dans un pays sous état d’urgence, plan vigipirate activé, dans une ville qui possède le plus grand nombre de caméras de France, avec un ancien maire qui avait dit que «seuls les barbares devaient craindre les caméras», un jour férié, un site très encadré, et un camion qui roule impunément dans toute la ville, franchit tous les barrages et remplit son épouvantable mission. Comment est-ce possible ?

Comment admettre les réactions des politiques dès le lendemain de l’attentat ? Arguments mensongers, propositions absurdes… Dire que ce qui aurait dû être fait n’a pas été fait, mais n’être pas capable de dire ce qu’il aurait fallu faire !

Qu’ils sont grotesques, jusqu’à la nausée. Sarkozy et ses bracelets électroniques, Ciotti avec ses contrôles aux frontières et sa rétention de sureté, Guaino avec son lance roquettes, Juppé avec… Ah non, lui ne propose rien, il se contente de critiquer, Hollande avec son état d'urgence et ses frappes en Syrie. Et ils sont nombreux dans les médias à se répandre en critique, à souhaiter un état d’urgence permanent et plus sévère, plus de moyens alloués aux forces de l’ordre, même si ce sont eux qui en leur temps ont baissé les effectifs. Ils la veulent cette société verrouillée, soupçonneuse, policée, société violente qui ne fera qu’ajouter de la haine à la haine, à fabriquer d’autres fous furieux qui à leur tour fonceront dans la foule.

Ce tragique attentat au-delà de ce qu’il a de douloureux, témoigne malheureusement de l’échec des politiques de prévention dont on nous a tant vanté les mérites. Ni les caméras d’Estrosi, ni l’état d’urgence de Hollande et consorts n’ont permis d’éviter ce drame absolu. Ce n’est pas avec quelques bouts de chandelle supplémentaires qu’on apportera la lumière. J’aurais aimé que nos politiques se demandent publiquement comment ce monde avait pu en arriver là, et quelle était leur part de responsabilité dans cette dérive violente. Car le mal est là, enfoui au plus profond de nos sociétés, sur le terreau de la haine de l’autre, sur la stigmatisation de celui qui est différent, on a créé les conditions d’un affrontement sans issue et sans pitié. L’acte de ce fou est insupportable, il mine ce qui en nous essaie encore d’espérer. Les réactions telles qu’on les découvre sur les sites de presse en ligne où sur les réseaux sociaux montrent qu’à l’évidence, c’est la haine qui a gagné, que la violence est partout, qu’il n’y a plus aucune mesure dans la détestation de l’autre. Ce monde est plein de criminels et d’autant de justiciers prêts à utiliser les mêmes armes.

Il est des jours ainsi, où on pleure sur ce qui est advenu, et sur ce que demain nous réserve. Le tourbillon nous emporte, les ténèbres s’imposent.

Il est des jours où on a beau essayer d’y croire, on n’est plus que tristesse et désespoir.

 


 

Ils ont osé!

 

https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/j.gifuppé qui dit que si tout avait été fait, il n'y aurait pas eu d'attentat...

Falorni qui souhaite un état d'urgence permanent...

Guaino qui envisage de doter les policiers de lance-roquettes...

Klarsfeld qui veut placer dans des camps les fichés "S"...

Philippot: "il faut arrêter la politique de la complaisance à l’égard de l’UOIF (l’Union des Organisation Islamiques de France),

Myard qui suggère de “renouer des relations diplomatiques avec Damas pour obtenir des renseignements”.

Myard encore qui propose d'interdire le voile partout sur le territoire national... C'était une femme au volant du camion?

Valls qui le 15 juillet déclare que le conducteur est "un terroriste, sans doute lié à l'islamisme radical d'une manière ou d'une autre"... Vous aurez noté la force de l'argumentation, alors que l'enquête ne laisse absolument rien présager à cette date: d'ailleurs, Cazeneuve n'est pas sur la même ligne!

Ménard: "Hollande lève l'état d'urgence, le jour même 84 morts à Nice"...

Raffarin qui en appelle à Dieu dans ce tweet: "Délivre nous du mal!"

 


 

 

Quelques brèves

https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/o.gifn ne trouve rien sur ce tueur, mais on parle quand même de sa "fulgurante et inquiétante radicalisation"...
Mais où vont-ils chercher tout ça?

 


 

Dans une société aussi violente que la notre, comment s'étonner de cette flambée du terrorisme?

 


 

Passer en boucle des témoignages de rescapés, est-ce de l'information?

 


 

Semer la haine et se plaindre ensuite d'en récolter...

 


 

Les salopards qui font du porte à porte dans le sud de la France, demandant de l'argent en prétendant agir pour le secours populaire suite à l'attentat ne sont pas des musulmans!

 

 

 



17/07/2016
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