Les propos qui ont inspiré F. hollande.
La droite et tous ses ténors continuent à taper à bras raccourcis sur François Hollande. La raison de cette agressivité, vous la connaissez . Le candidat PS a l’outrecuidance de proposer une tranche d’impôt à 75% pour les revenus dépassant le million d’€ annuel. Il est vrai que protéger de ‘l’impôt les malheureux contribuables qui atteignent ce confortable revenu est d’une grande noblesse. Célébrités du show biz, sportifs, grands patrons, je reconnais qu’ils méritent être défendus avec autant d’acharnement.
La question que l’on peut se poser est la suivante : où François Hollande a-t-il pu trouver pareille idée folle ?
Moi je pense qu’il s’est inspiré des propos tenus un jour de 2008 devant une foule enthousiaste. Ces propos les voici.
"L'idée de la toute-puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, cette idée de la toute-puissance du marché était une idée folle. L'idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle."
"L'économie de marché, c'est un marché régulé, le marché mis au service du développement, au service de la société, au service de tous. Ce n'est pas la loi de la jungle, ce n'est pas des profits exorbitants pour quelques uns et des sacrifices pour tous les autres."
"La crise actuelle doit nous inciter à refonder le capitalisme, le refonder sur une éthique, celle de l'effort et celle du travail… Il nous faut trouver un nouvel équilibre entre l'État et le marché… L'autorégulation pour régler tous les problèmes, c'est fini. Le laisser-faire, c'est fini. Le marché tout-puissant qui a toujours raison, c'est fini..."
"Il faut ensuite réglementer les banques pour réguler le système. Car les banques sont au cœur du système... Il faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation."
"Il va falloir contrôler les agences de notation dont j'insiste sur le fait qu'elles ont été défaillantes. Et désormais, aucune institution financière, aucun fonds ne doit être en mesure d'échapper au contrôle d'une autorité de régulation."
"L'autre figure du capitalisme qu'il faut réhabiliter, c'est celle de l'entrepreneur. Au capitalisme financier, il faut opposer le capitalisme des entrepreneurs... Il faut opposer l'effort du travailleur à l'argent facile de la spéculation."
Magnifique programme non ? Des vérités fortes auxquelles on est tenté d’adhérer sans arrière pensée.
Ah pardon ! Je ne vous ai pas indiqué l’auteur ! Et oui, il s’agit bien de Nicolas Sarkozy lors du discours de Toulon en 2008. On sait ce qui en est résulté.