Le nouveau code minier sera-t-il adopté ?
a presse le pense : « il y aura interdiction de l’exploitation du gaz de schiste. » Rien n’est moins sûr ! Tout est fait pour donner une image de gauche du côté du parti socialiste… et c’est tout !
La réalité est tout autre.
Remettons les choses dans l’ordre. Cela fait depuis 2012 que l’on a l’intention de réactualiser ce code minier. On devait même passer ce remodelage à l’assemblée nationale en 2013.
Mais à force de tergiversations, le code minier est resté en l’état !
En septembre 2016, il y a urgence. C’est tellement pressé qu’il faut s’y mettre rapidement car la législature touche à sa fin.
Donc on utiliser la technique classique. Tout d’abord, on se renseigne auprès des industriels et on fait un canevas à partir des réactions. Comme cela risque de tanguer du côté de la gauche, il faut une formule-choc : interdiction définitive de l’exploitation du gaz de schiste.
Cette nouvelle mouture sent bon la préparation de la campagne électorale à venir.
Pour ne pas tout interdire, on va donner aux industriels une grosse poire à manger : permettre l’exploitation du gaz de couche, sous prétexte que cela ne nécessitera pas l’utilisation de la fracturation hydraulique.
C’est vrai qu’il ne faut tout de même pas exagérer car on a besoin de combustibles : le gaz de couche permettrait de s’en sortir avec une énergie tellement renouvelable. Car tout le monde sait que le gaz de couche est une énergie propre ! C’est unmodèle dans la catégorie du développement durable !
Bien entendu, chacun se garde bien de définir correctement les termes, en faisant croire que gaz de mine et gaz de houille sont des termes identiques.
Pour ce qui est du gaz de mine, cela correspond au grisou ; il est évident qu’il faut le récupérer car il est encore dans les galeries creusées avant le XXIème siècle pour exploiter le charbon : c’est un gaz dangereux pour la population et l’environnement.
Dans le projet de loi, on ne devrait pas parler du gaz de houille mais du gaz de couche. Ce gaz de couche se trouve en dessous des 1600 m sous terre, prisonnier du charbon, principalement en Lorraine et dans le Nord/Pas-de-Calais.
C’est du méthane, responsable de 32 % du réchauffement climatique : « le méthane séjourne beaucoup moins longtemps que le CO2 dans l’atmosphère, mais il contribue plus de 100 fois plus que lui au réchauffement. Sans effort spécifique majeur de réduction des émissions de méthane, l’objectif de l’Accord de Paris n’a aucune chance d’être respecté. » C’est B. Dessus qui l’écrit dans un article alertant sur le méthane :
http://www.alternatives-economiques.fr/alerte-methane/00076845
Quelques conséquences pour les secteurs concernés
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