Le gaz de schiste est un poison.
n poison pour la terre en transformant les paysages en champs de derricks, un poison pour l’eau en polluant la ressource indispensable à la vie, un poison pour l’air par ses émanations 20 fois plus génératrices d’effet de serre que le co2, un poison pour la démocratie par la mainmise des lobbys industriels sur les décisions des politiques.
Le gaz de schiste génère le mensonge, la dissimulation, s’insinue à grands cous de contre vérités dans le débat sur l’énergie. Il profite de la crise pour faire briller le miroir aux alouettes. Indépendance, créations d’emplois… mensonges encore. Aux USA, le gaz crée environ 1 emploi par puits foré. C’est bien peu, et on ne nous parle pas des emplois perdus. Indépendance ? Illusion. Les plus optimistes avouent une production potentielle représentant 10% de nos besoins… Moins que ce que générerait une bonne politique d’économies d’énergie.
Le gaz de schiste est un poison qui retarde plus encore le nécessaire débat et les décisions sur la transition énergétique. Ce n’est en effet pas la disparition des réserves de combustibles fossiles qui forcera la transition mais bien le réchauffement climatique aujourd’hui reconnu par tous. Nous serons contraints de changer ou le climat nous y forcera et ce bien avant la fin des réserves.
Les lobbys se démènent à Bruxelles, certains pays notamment la Pologne et le Royaume Uni font tout pour forcer la main aux décideurs européens. Ils ne renoncent pas ! Et ils ont des relais. Commissions parlementaires bienveillantes, politiques et décideurs de tous bords…
Entre le ministre Montebourg l'agité de la fracturation, la pseudo écolo pro méthane Maud Fontenoy, quelques sénateurs sensibles à la musique des dollars, les lobbys foreurs avancent leurs pions. Ne soyons cependant pas dupes… Le bien commun n’est pas dans leur vision. Gens d’un autre monde, d’une autre époque, à toutes ces marionnettes sans cervelle, à tous ces fascinés de la perforatrice, à tous ces tueurs d'avenir, je redis que les obscurantistes ce sont ceux qui noircissent tout ce qu'ils touchent, qui nous proposent un monde de fumée et de puanteur, de campagnes éventrées par les gazoducs, de norias de camions, de routes défoncées, de fuites nauséabondes, un monde sans paysages, sans plus de paysans sur leurs terres, sans plus de touristes dans les rues des villages. Fracturation ou pas, nous ne voulons pas de ces territoires de gaz, nous ne sommes pas, nous ne serons jamais le Texas. Nous devons trouver la force du refus, la certitude du bien fondé de notre lutte. Fracturation ou pas, c'est bien à l'ensemble d'une chaîne de production dévoreuse d'espace, dévoreuse de vie que nous nous opposerons. A tous ceux qui nous reprochent de ne pas penser à l'avenir, nous répondons que les morts n'ont pas d'avenir. Nos territoires nous les aimons, nous ne laisserons pas à nos enfants des terres brûlées, des puits abandonnés et fuyant pour des décennies. Nous voulons pouvoir continuer à marcher dans nos campagnes et profiter de ce que nous avons pu préserver jusqu'ici.
Alors, ne cédons pas un pouce de terrain, exigeons un autre avenir, un avenir sans méthane !