Le discours de Macron: le texte intégral et la traduction en langage intelligible.


 https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/d.gifiscours de Macron le 11/12/2018

 

Françaises, Français, nous voilà ensembles au rendez-vous de notre pays et de notre avenir.

Les évènements de ces dernières semaines dans l’hexagone et outremer ont profondément troublé la nation, ils ont mêlé des revendications légitimes et un enchainement de violences inadmissibles

Et je veux vous le dire d’emblée ces violences ne bénéficieront d’aucune indulgence

Nous avons tous vu le jeu des opportunistes qui ont essayé de profiter des colères sincères pour les dévoyer.

Nous avons tous vu les irresponsables politiques dont le seul projet était de bousculer la république cherchant le désordre et l’anarchie.

Aucune colère ne justifie qu’on s’attaque à un policier, à un gendarme qu’on dégrade un commerce ou des bâtiments publics.

Notre liberté n’existe que parce que chacun peut exprimer son opinion que d’autres peuvent ne pas les partager sans que personne n’ait à avoir peur de ce désaccord.

Quand la violence se déchaine la liberté cesse.

C’est donc désormais le calme et l’ordre républicain qui doivent régner, nous y mettrons tous les moyens, car rien ne se construira de durable tant qu’on aura des craintes pour la paix civile.

J’ai donné en ce sens au gouvernement les instructions les plus rigoureuses, mais au début de tout cela je n’oublie pas qu’il y a une colère, une indignation. Et cette indignation beaucoup d’entre nous, beaucoup de Français peuvent la partager et celle là je ne veux pas la réduire aux comportements inacceptables que je viens de dénoncer.

Ce fut d’abord la colère contre une taxe et le premier ministre a apporté une réponse en annulant et en supprimant toutes les augmentations prévues pour l’année prochaine.

Mais cette colère est plus profonde je la ressens comme juste à bien des égards. Elle est peut-être notre chance.

C’est celle du couple de salarié qui ne finit pas le mois et se lève chaque jour tôt et revient tard pour aller travailler loin.

C’est celle de la mère de famille célibataire, veuve ou divorcée, qui ne vit même plus, qui n’a pas les moyens de faire garder ses enfants et d’améliorer ses fins de mois et n’a plus d’espoir

Je les ai vues, ces femmes de courage pour la première fois disant cette détresse sur tant de ronds-points.

C’est celle des retraités modestes qui ont contribué toute leur vie et souvent aident à la fois parents et enfants et ne s’en sortent pas.

C’est celle des plus fragiles, des personnes en situation de handicap et dont la place dans la société n’est pas encore assez reconnue. Leur détresse ne date pas d’hier Mais nous avions fini lâchement par nous habituer. Et au fond tout se passait comme s’ils avaient été oubliés, effacés.

Ce sont quarante années de malaise qui ressurgissent, malaise des travailleurs qui ne s’y retrouvent plus, malaise des territoires villages comme quartiers, où on voit les services publics se réduire et le cadre de vie disparaitre.

Malaise démocratique où se développe le sentiment de ne pas être entendu, malaise face aux changements de notre société a une laïcité bousculée et devant des modes de vie qui créent des barrières, de la distance. Cela vient de très loin mais c’est là, maintenant.

Sans doute n’avons-nous pas su depuis un an et demi, y apporter une réponse suffisamment rapide et forte. Je prends ma part de cette responsabilité. Il a pu m’arriver de vous donner le sentiment que ce n’était pas mon souci que j’avais d’autres priorités. Je sais aussi qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos.

Je veux ce soir être très clair avec vous. Si je me suis battu pour bousculer le système politique en place les habitudes, les hypocrisies, c’est précisément parce que je crois plus que tout dans notre pays et parce que je l’aime.

Et ma légitimité je ne la tire d’aucun titre, d’aucun parti, d’aucune coterie, je la tire que de vous et nul autres. Nombre d’autres pays traversent ce mal vivre qui est le notre.

Mais je crois profondément que nous pouvons trouver une voie pour en sortir tous ensembles. Je le veux pour la France, parce que c’est notre vocation au travers de l’histoire d’ouvrir ainsi des chemins jamais explorés pour nous mêmes et pour le monde

Je le veux pour nous tous Français parce qu’un peuple qui se divise à ce point qui ne respecte plus ses lois et l’amitié qui doit l’unir est un peuple qui court à sa perte.

Je le veux aussi parce que c’est en pressentant cette crise que je me suis présenté à votre suffrage pour réconcilier et entraîner et que je n’ai pas oublié cet engagement et cette nécessité.

C’est d’abord l’état d’urgence économique et sociale que je veux décréter aujourd‘hui. Nous voulons bâtir une France numérique du travail, une France où nos enfants vivront mieux que nous cela ne peut se faire que par une meilleure école, des universités, de l’apprentissage et des formations qui apprennent aux plus jeunes et aux moins jeunes ce qu’il faut pour vivre libre et travailler.

L’investissement dans la nation, dans l’école et la formation est inédit et je le confirme. Nous voulons une France où l’on peut vivre dignement de son travail.

Sur ce point nous sommes allés trop lentement je veux intervenir vite et concrètement sur ce sujet.

Je demande au gouvernement et au parlement de faire le nécessaire afin qu’on puisse vivre mieux de son travail dès le début de l’année prochaine. Le salaire d’un travailleur au smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu’il en coute un euro de plus à l’employeur. Je veux renouer avec une idée juste, que le surcroit de travail accepté constitue un surcroit de revenu. Les heures supplémentaires seront versées sans impôt ni charge dès 2019.

Et je veux qu’une vraie amélioration soit tout de suite perceptible et c’est pourquoi je demanderai à tous les employeurs qui le peuvent de verser une prime de fin d’année à leurs employés et cette prime n’aura à acquitter ni impôt ni charge.

Les retraités constituent une partie précieuse de notre nation, pour ceux qui touchent moins de 2000 euros par mois nous annulerons en 2019 la hausse de CSG subie cette année. L’effort qui leur a été demandé était trop important et il n’était pas juste.

Dès demain le premier ministre présentera l’ensemble de ces décisions aux parlementaires.

Mais nous ne devons pas nous arrêter là, j’ai besoin que nos grandes entreprises, nos citoyens les plus fortunés aident la nation à réussir, je les réunirai et prendrai des décisions en ce sens dès cette semaine. Je sais que certains voudraient dans ce contexte que je revienne sur la réforme de l’impôt sur la fortune.

Mais pendant près de 40 ans il a existé. Vivions-nous mieux durant sur cette période, les plus riches partaient et notre pays s’affaiblissait. Conformément aux engagements pris devant vous, cet impôt a été supprimé pour ceux qui investissent dans notre économie et donc aident à créer des emplois op, et il a été maintenu, au contraire, pour ceux qui ont une fortune immobilière. Revenir en arrière nous affaiblirait alors mêmes que nous sommes en train de créer de emplois dans tous les secteurs.

Cependant le gouvernement et le parlement devront aller plus loin pour mettre fin aux avantages indus et aux évasions fiscales. Le dirigeant d’une entreprise française doit payer ses impôts en France. Et les grandes entreprises qui y font du profit doivent y payer l’impôt. C’est la simple justice.

Vous le voyez nous répondrons à l’urgence économique et sociale par des mesures fortes, par des baisses d’impôts plus rapides par une meilleure maitrise des dépenses plutôt que par des reculs.

J’entends que le gouvernement poursuive l’ambition des transformations de notre pays que le peuple a choisie il y a maintenant 18 mois.

Nous avons devant nous à conduire une reforme profonde de l’état, de l’indemnisation du chômage et des retraites. Elles sont indispensables. Nous voulons des règles plus justes plus simples plus claires et qui récompensent ceux qui travaillent.

Mais aujourd’hui c’est aussi avec notre projet collectif que nous devons renouer pour la France et pour l’Europe. C’est pourquoi le débat national annoncé doit être beaucoup plus large. Pour cela nous devons avant toute chose assumer tous ensembles tous nos devoirs l

Le devoir de produire pour pouvoir redistribuer

Le devoir d’apprendre pour être un citoyen libre.

Le devoir de changer pour tenir compte de l’urgence de notre dette climatique et budgétaire.

Pour réussir nous devons nous rassembler et aborder ensemble toutes les questions essentielles à la nation.

Je veux que soit posées les questions qui touchent à la représentation, la possibilité de voir les courants d’opinion mieux entendus dans leurs diversités, une loi électorale plus juste, la prise en compte du vote blanc et même que soit admis à participer aux débats des citoyens n’appartenant pas aux partis.

Je veux que soit posée la question de l’équilibre de notre fiscalité pour qu’elle permette à la fois la justice et l’efficacité du pays. Je veux que soit posée la question de notre quotidien pour faire face aux changements climatiques, se loger, se déplacer, se chauffer et les bonnes solutions émergeront aussi du terrain.

Je veux que soit posée la question de l’organisation de l’état, de la manière dont il est gouverné et administré depuis Paris sans doute trop centralisé depuis de décennies, et la question du service public dans tous nos territoires.

Je veux aussi que nous mettions d’accord la nation avec elle-même sur ce qu’est son identité profonde, que nous abordions la question de l’immigration. Il nous faut l’affronter.

Ces changements de fond qui demandent une réflexion profonde et partagée imposent un débat sans précédent. Il devra se dérouler au niveau national dans nos institutions chacun y aura sa part, gouvernent, assemblées, partenaires sociaux et associatifs, vous y aurez votre part.

Je veux en assurer moi-même la coordination en recevoir les avis, prendre ainsi le pouls vivant de notre pays

Mais un tel débat n’est pas seulement affaire des représentants institutionnels,

Il doit se dérouler partout sur le terrain et il est des interlocuteurs naturels des citoyens qui doivent en recevoir les demandes et s’en faire les relais ce sont les maires. Ils portent la république sur le terrain.

C’est pourquoi je rencontrerai moi-même les maires de France régions par régions pour bâtir le socle de notre nouveau contrat pour la nation.

Nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies. Comme trop souvent par le passé dans des crises semblables, sans que rien, n’est été vraiment compris et sans que rien n’ai changé.

Nous sommes à un moment historique pour notre pays par le dialogue le respect l’engagement nous réussirons. Nous sommes à la tâche et je reviendrai m’exprimer devant vous pour vous rendre compte.

Mon seul souci c’est vous, mon seul combat c’est pour vous notre seule bataille, c’est pour la France Vive la République, vive la France.

 


 

 

37 fois le mot "je" et 33 fois le mot "nous". « vous » est en objet 7 fois en sujet 2 fois.

16 fois répété « je veux » !

 


 

 

Traduction résumée du discours de Macron :

 

Vous avez foutu le bordel, alors je suis fâché, en plus mes opposants s’en servent ! Soyez gentil de ne pas casser mes gentils policiers, ni les magasins. Vous êtes libres de dire votre idée mais faut pas faire peur alors tout doux ! La taxe et l’argumentation carburant ont sauté, Edouard l’a déjà dit mais ça ne vous suffit pas ?

Oh pauvres salariés, mères de famille, enfants, retraités, handicapés que la vie est dure pour vous. Oh travailleurs, territoires, villages, quartiers vous n’avez plus de service public ?

On ne vous entend pas ? Ça change trop vite ? Ça fait 40 ans que ça dure et vous voudriez que je réponde tout de suite ? Ben, désolé de vous avoir blessé j’étais occupé ailleurs ! Je veux tout changer parce que je vous aime. (Frissons chez les auditeurs)

Ah c’est vous seuls qui m’avez élu (médias et argent n’y sont pour rien ?) et tous les pays ont leurs galères, vous souffrez mais je dois pensez au monde suivez moi !

Sachez que j’avais prévu votre coup de gueule pourtant je me suis proposé pour vous réconcilier (vu le niveau de haine généré ce n’est pas gagné)

Alors je décrète l’état d’urgence économique et sociale (ça fait bien hein ?)

Les gosses ça ira mieux avec l’éducation, ils doivent apprendre à être libre (d’acheter mais pas de s’exprimer) et à travailler.

Demain ça ira mieux. Je vous donne 100 euros par mois en plus pour le SMIC (calcul fait en incluant d’autres annonces déjà prévues).

Travailler plus pour gagner plus (Nombre de chômeurs aimeraient bien déjà travailler un peu !) Si votre gentil patron le peut, il vous donnera une prime, peut-être, et j’irai rien taxer dessus promis !

Aller pour les pauvres retraités, j’arrêterai demain de prendre ce que je prends injustement aujourd’hui.

Demain mes gentils députés approuveront mes décisions.

L’impôt sur la fortune ? Pas touche ! Faut pas faire fuir ceux qui vous exploitent voyons (Comment ça c’est faux ? ils ne partaient pas en réalité ? Chut Piketty faut pas le dire !)

Ce sont les riches qui vous font travailler, d’ailleurs le chômage baisse (comment ça c’est faux aussi ? Attendez, voyons, je sens que ça va venir !)

Et je ne peux pas trahir les copains. Promis, je vais arrêter l’évasion fiscale ! Non mais ! Bon c’est vrai je ne dis pas comment, je cherche...

Allez laissez moi exprimer mon ambition, il me reste encore les retraites et le chômage à attaquer ! Faut bien des sous heu non pardon, des règles pour ceux qui bossent !

Alors on va devoir causer de mon projet dans les chaumières, produire toujours plus (alors que la planète en crève) pour réduire la dette climatique budgétaire (c’est votre problème). Bon on va retoucher la loi électorale, ça fait bien hein ?

Au fait apportez-moi aussi vos solutions pour se loger, se déplacer, se chauffer, je ne sais pas comment faire.

Immigration ? Une question à affronter… (Heu c’est tout ? ça veux dire quoi ?)

Allez discutons en tous, je vous écoute, enfin du moins promis j’irai voir vos maires (ceux que je n’ai pas trop fâché en les privant de marges de manoeuvre) et moi je reviendrai vous raconter l’histoire.

Mon souci c’est vous !

(Ah ça, qu’est ce qu’il gouvernerait bien, s’il n’y avait pas ce peuple !)

 

source

www.trazibule.fr/documents/macron.pdf

 



12/12/2018
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