Le "bobard" des 35 heures.
La droite et le patronat qu’elle cajole n’ont jamais de mots assez durs pour condamner les « 35 heures » qui seraient selon eux responsables de tous les maux de notre économie.
Pourtant, la vérité est toute autre.
Selon une étude du ministère du travail (Direction de l'Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques), en 2011, les salariés à temps complet déclaraient une durée de travail hebdomadaire de 39 heures et demie, soit six minutes de plus que l’année précédente. Les cadres en « forfait jour » déclaraient même travailler 44 heures et 6 minutes. Si on excepte l’année 2009, il y a donc une constante progression. Entre 2003 et 2011, la durée de travail hebdomadaire a augmenté de 1,7%, la durée annuelle de 3,8%.
Seconde affirmation tout aussi péremptoire que la précédente : « Les Français ne travaillent pas assez ».
La comparaison est certes difficile, mais, avec 39,5 heures travaillées, les Français à temps complet se situent au 21e rang européen, devant la Belgique, la Finlande, les Pays-Bas, l'Italie, l'Irlande et le Danemark. En dessous de la moyenne de l’Union européenne, à 40 heures et 25 minutes, mais également de l’Allemagne (41 heures) et du Royaume-Uni (42 heures 10 minutes). Néanmoins, si on inclue les temps partiels, le rapport s’inverse : les Français travaillent 36 heures 35 minutes, les britanniques 25 minutes de moins et les Allemands… deux heures de moins ! Les modèles en prennent un sacré coup.
Une autre inégalité se manifeste selon que l’on est une femme ou un homme, ou si on vit seul ou en couple.
Si la durée annuelle de travail est en moyenne de 1.683 heures. Les hommes travaillent 1.741 heures, les femmes, elles, travaillent 1.603 heures.
Les femmes seules travaillent 56 heures de plus que celles qui sont en couple avec des enfants, alors que les hommes seuls travaillent 8 heures de moins que ceux qui vivent avec femme et enfants.
Les données de la DARES