L’Allemagne post Fukushima.
Voici un excellent article pour rétablir la vérité sur l’Allemagne après Fukushima. Que n’a-t-on entendu sur es conséquences pour ce pays de son abandon programmé et progressif du nucléaire. Ce long document rétablit la vérité et c’est salutaire notamment pour la France qui s’entête et s’enferme dans l’option tout nucléaire avec la bénédiction du président sortant et de son successeur probable.
La vérité ?
L’Allemagne n’a pas augmenté son recours au charbon, ni au gaz, pour compenser l’arrêt de 8 de ses 17 réacteurs, décidé brutalement au printemps dernier après Fukushima. Le pays a pourtant ainsi renoncé à 23% de son électricité nucléaire, qui représente elle-même 23% de l’électricité produite outre-Rhin. Soit, en 2011, 32 térawattheures (TWh) à remplacer. 60% de cette électricité a été fournie par des énergies renouvelables (éolien et solaire), dont la production a bondi de près de 20% en 2011.
Un tiers de cette électricité nucléaire non produite a été « fournie » par une détérioration des échanges d’électricité avec ses voisins. Ses importations ont augmenté de 18,5% tandis que ses exportations ont reculé de 6,5%, mais au total l’Allemagne est restée exportatrice nette d’électricité. Enfin 1,9 TWh (6% de la production à compenser) n’a pas été consommé. La demande allemande d’électricité a baissé de 0,3% en 2011.
Pas d’augmentation inévitable des centrales thermiques Et l’Allemagne ne compte pas sur de nouvelles centrales à charbon pour pallier l’arrêt progressif de ses réacteurs d’ici 2022. (source Médiapart)
Ce petit graphique est à ce propos éclairant.
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Vous aurez ainsi désormais de solides arguments pour balayer d’un revers de la main ceux qui prétendent que la sortie du nucléaire est impossible ans un accroissement de l’utilisation des énergies fossiles.