La réalité de la misère en France
A ces 98 PDG qui sont allés pleurer auprès de F. Hollande, à tous ces autres PDG qui s’octroient des salaires représentant jusqu’à 500 fois le salaire de leurs employés les moins bien payés, à ces pseudo pigeons entrepreneurs qui font reculer le gouvernement pour continuer à revendre leurs entreprises avec des plus values mirifiques et bien entendu détaxées, à tous ces malheureux riches qui se plaignent de devoir payer des impôts au-delà du million (une paille), à tous ces gens qui se plaignent et gémissent avec la bouche pleine, à tous ces gens indignes pour qui la possession est une fin en soi, je voudrais juste rappeler quelques chiffres :
Deux millions de personnes vivent avec l’équivalent de 645 euros par mois pour une personne ou 960 euros pour deux, après prestations sociales, selon l’Insee (données 2009). Ces chiffres correspondent au seuil de pauvreté à 40 % du niveau de vie médian. Pour ces personnes, il est quasiment impossible de se loger sans compter sur l’aide d’autrui, parents ou amis.
3,6 millions de personnes sont allocataires de minimas sociaux, dont 1,4 million perçoivent le RSA socle, selon la Caisse nationale des affaires familiales (données 2011). Si l’on comptabilise les ayants droits (conjoints, enfants…), ce sont plus de six millions de personnes qui vivent de ce dispositif. Le RSA vaut 472 euros pour une personne et 418 euros en tenant compte de l’aide au logement. Il est de 712 euros pour un couple (600 euros avec l’aide au logement).
3,6 millions de personnes sont mal-logées selon la Fondation Abbé Pierre, parmi lesquelles 685 116 sont privés de domicile personnel, dont la majorité, 411 000 sont hébergés chez un tiers. On estime à 113 000 le nombre de sans domicile fixe, auxquels on peut ajouter 85 000 personnes occupant un habitat de fortune. 2,8 millions de personnes vivent dans des conditions de logement très difficiles, insalubres ou surpeuplés.
1,8 million de personnes indiquent ne pas avoir pris de repas complet au moins une journée au cours des deux dernières semaines, selon l’Insee (données 2006).
3,5 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire (sous la forme de colis, bons, repas…) dont 1,3 million en bénéficient par le Secours populaire français, selon le Conseil National de l’Alimentation (données 2010).
Alors, un peu de décence. Que tous ceux qui cherchent sans cesse quel superflu pourrait leur être agréable veuillent bien considérer que tant de français n’ont même pas le minimum. Je sais, ils en sont bien incapables, enfermés dans leur égoïsme, leur folie de posséder.
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