La catastrophe de Gênes: un douloureux avertissement!
a catastrophe de Gênes devrait à tout le moins réveiller les consciences. Une fois l'émotion, fort légitime, passée, il conviendrait de ne pas considérer l'évènement comme uniquement dû à la fatalité, cet imprévisible enchaînement d'évènements en dehors de tout contrôle humain.
Cette catastrophe devrait nous réveiller, nous devrions le regarder comme une allégorie tragique, un douloureux avertissement, un avant goût de ce qui nous attend dans un avenir très proche.
Pas de fatalité disais-je. Voici un ouvrage construit avec les deniers publics, puis vendu à des intérêts privés qui n'ont eu d'autre préoccupation que de remplir les poches des actionnaires. On trouve des noms intéressants dans cette affaire, une multinationale qui possède également une part importante des autoroutes françaises, du tunnel sous la Manche, qui envisage l'achat d'Aéroport de Paris. On trouve la famille Benetton, un ancien président du conseil italien. Collusion manifeste entre grandes fortunes, multinationales et personnel politique. On trouve aussi un parti (cinq étoiles) aujourd'hui au pouvoir et qui annonce haut et fort qu'il va demander des responsables, lui qui en 2012 refusait la réfection du pont ainsi que le contournement de la ville... Un ministre de l'intérieur qui le soir même de l'accident festoie pour fêter une victoire électorale, et explique que "avec ce drame heureusement que l'Italie a échappé à l'obligation d'accueillir des migrants"!
Vous le voyez, tous ces faits sont transposables dans d'autres pays: dans certains où l'état dilapide également les biens communs pour en faire cadeau à des entreprises privées, aéroports, chemins de fer, barrages hydroélectriques etc...
Nous sommes avertis, le bien commun n'est pas leur préoccupation: l'objectif est d'engraisser les actionnaires au détriment de la sécurité des usagers: 1 milliards d'euros en 2017 pour les actionnaires de Atlantia.
L'avenir libéral, celui tant aimé par Macron, est bien de nourrir le capital. Pour le reste, c'est nous qui en mourrons!