L'étrange discours de Glavany.
Etranges ces propos de J. Glavany quand il déclare qu’il vaut mieux « avoir le patronat avec soi que contre soi » et qu’en la matière, il approuve la position de Hollande.
Constat terrible ou aveu. Je croyais innocemment que le rôle des entreprises et donc de leurs représentants était de créer de la richesse pour le mieux être de la société dans son ensemble. Je n’imaginais pas que son rôle fut d’affronter le gouvernement afin de le conduire à ses propres vues, mais dans quel but ? Cette phrase, dans la bouche d’un politique, veut-elle signifier que le patronat doit être « caressé dans le sens du poil », et dans le cas contraire, de quoi est-il capable, et pour qui œuvre-t-il ?
A y réfléchir, cette déclaration me met mal à l’aise. J’y vois la reconnaissance explicite d’une soumission aux ordres du patronat. Il devient clair qu’en dehors des sentiers tracés par le pouvoir économique, point de salut. Alors, de là à estimer que le seul rôle des politiques se résume à servir et favoriser des intérêts supérieurs. Par intérêts supérieurs, entendez servir l’oligarchie et se réserver une petite place dans les hautes sphères des détenteurs de pouvoir.
Cet homme et ses propos me navrent.
« Il vaut mieux avoir le patronat avec nous que contre nous »… En choisissant de l’avoir avec eux, ils décident clairement d’abandonner toute velléité de changement. Ils ne changeront pas nos destinées, ils ne nous proposeront pas un autre avenir que celui déjà tracé par leurs soutiens.
Ils ont choisi d’avoir le patronat avec eux, ils auront le peuple contre eux.