Je suis en colère. En colère contre tous ces gens qui ont avalé le discours officiel, qui font de maximes toutes prêtes une vérité absolue à laquelle ils se rangent. Lorsque j’entends toutes ces critiques contre les prétendus « avantages exorbitants » de certaines professions ou certains employés ici et là, je me dis que le système a réussi dans son entreprise de déstructuration du tissu social.

Je suis en colère que tant de gens considèrent que le profiteur est leur proche voisin pour peu qu’il ait quelques deniers ou quelques biens de plus que lui.

Je suis en colère que ces gens aient aussi facilement renoncé à ce que leurs prédécesseurs avaient acquis de haute lutte, qu’ils avaient arraché au prix de combats féroces contre un système déjà bien décidé à les asservir.

Je suis en colère qu’ils invoquent l’égalité quand il s’agit d’enlever quelques miettes à certain alors que tant et tant cumulent les biens sans vergogne.

Je suis en colère d’autant de courte vue, d’autant de veulerie, de bêtise…

Plus aucune conscience de qui détient vraiment les commandes, de qui profite vraiment du système, incapables de comprendre que chaque parcelle « d’avantage » arrachée ne leur profitera jamais. On déshabille Pierre pour « engraisser » Crésus.

Je suis en colère contre cette tendance à plonger la tête dans le sable et accepter les idées toutes faites, les poncifs servis quotidiennement par des médias appartenant à l’oligarchie et complices de cette vaste entreprise de démolition.

Je suis en colère contre les oppresseurs et contre  ceux que rien ne semble concerner.

Je suis furieux de voir les victimes reprendre les arguments des bourreaux, de les voir poser la tête sur le billot et attendre !

J'en appelle au réveil des consciences, au réveil de LA CONSCIENCE. La lutte des classes est toujours d'actualité, quoi qu'on ait essayé de nous faire croire.

Vous rappelerai-je cette phrase édifiante de Warren Buffett: « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner »...

Ne les laissons pas gagner...