Gilets Jaunes: Paroles de flics.
Chaque jour de manifestation a son lot de violences policières. Macron et Castaner on réussi le magnifique exploit de créer une fracture dramatique et sans doute définitive entre la population et la police. On peut légitimement estimer, les votes aux dernières élections le prouvent, qu'une police aux sympathies marquées à l'extrême droite peut se laisser facilement convaincre. Que ce rôle terrible qu'on leur fait jouer, beaucoup s'y sentent à l'aise et semblent faire naturellement preuve d'un zèle inouï.
On peut admettre que Macron a réussi à flatter les bas instincts de l'humain, et que toutes ces violences, fruits de petits cerveaux avec de gros bras et des armes dangereuses ne gênent pas une majorité des membres des forces de l'ordre, toutes origines confondues.
Alors, quand on découvre des propos qui s'opposent à cette tendance affirmée, on éprouve un petit peu d'espoir et on les diffuse pour mieux comprendre ce qui se joue dans ce pays.
Paroles de flics donc:
«Plusieurs fois, alors que des policiers avaient repéré des casseurs et demandaient à les interpeller, en salle de commandement, la hiérarchie leur ordonnait de ne pas le faire.»
Ce brigadier qui regrette que le gouvernement ait autant instrumentalisé les forces de l’ordre pour «faire taire ce mouvement», sans qu’il n’y «ait de réaction de la part des policiers qui ont suivi sans rien dire».
Cet autre qui pointe aussi le rôle des médias.
« De héros pendant les attentats, on est devenu des parias. Pendant le mouvement des Gilets Jaunes, mon fils m’a dit: “Papa, je suis un gilet jaune et toi un facho”.»
«Aujourd’hui, la police sert un système qui va à l’encontre de la population et sert des intérêts privés.»
«Certains samedis, c’était du grand n’importe quoi. On a dû faire face à des policiers de la BAC qui sortaient des rangs et qui faisaient du saute-dessus comme dans les cités, en tirant n’importe comment avec les LBD.»