Gilets jaunes et Premier ministre le fiasco!


https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/u.gifn billet à chaud, ce soir après la réunion surréaliste entre le premier sinistre et des « représentants » des gilets jaunes.

 

La presse parle de fiasco. Le mot est juste, et il ne pouvait pas en être autrement. D’un côté un premier ministre qui ne comprend rien à la situation, qui ne mesure pas ce qui se joue et n’a aucune idée précise de ce que sont les gens qui se mobilisent. Et de l’autre, des « représentants » qui sortent comme des petits diables de leur boîte alors que l’ensemble des militants mobilisés ne veulent pas de « représentants » précisément, mais tout au plus des porte-parole, des gens simplement habilités à diffuser la parole de la majorité des gilets jaunes.

 

Mais là où le problème se pose, c’est quand seulement deux personnes se présentent, quand l’une d’entre elles quitte la salle pour une histoire de diffusion en direct, et que le ministre se retrouve seul à seul pour discuter avec une personne hors de contrôle des revendications de milliers de personnes réparties sur la totalité du territoire. Que vouliez-vous qu’il ressorte de pareille mascarade. Rien. Juste un premier ministre qui prétend que le dialogue est établi, repris immédiatement sur les ondes par la perruche Bergé, et assure que la porte de Matignon reste ouverte. Je crois que pour demain, il faudrait quand même qu’il envisage de la fermer à double tour.

 

Critiquer c’est facile me direz-vous, mais qu’aurait-il fallu faire alors ?

 

Rien ! Ne pas y aller !

Ne pas se prêter au jeu du pouvoir qui cherche avant tout à décrédibiliser, diviser, isoler. Ne pas se prêter à cette mascarade, ne pas laisser penser qu’il peut y avoir quelque chose à négocier. Quand le président affirme qu’il tiendra la cap et ira plus loin et plus vite encore dans les réformes, on ne se déplace pas ! On ne va pas négocier le poids des chaînes.

 

Les gilets jaunes, et c’est cela qui a fait leur force au début, ne sont pas organisés. Pas de leader, pas de représentants, au plus des personnes habilités à diffuser les informations, prendre contact avec les médias, avec peut-être des élus locaux, mais c’est tout. Ce mouvement, et je suis de ceux qui le regrettent, n’est pas structuré, pas de coordination en vue entre les régions par exemple, pas de coordination nationale qui pourrait poser sur la table un ensemble de revendications cohérent et reconnu par tous.

 

Mais pour ce qui est des relations avec ce gouvernement, la réponse est simple. En aucune façon. Si j’ai bien compris ce que j’ai entendu et vu sur plusieurs points de manifestation, c’est ce pouvoir dont plus personne ne veut. On ne discute pas avec des gens qu’on rejette.

Cette réunion qui était sans doute un piège calculé dans l’esprit de Matignon ne pouvait pas aboutir à quoi que ce soit de positif. La preuve en est ce soir.

 

Au Gilets jaunes d’en tirer les conséquences sur leur fragilité collective et sur la nécessité absolue de fédérer au-delà des militants motivés de la première heure.

 



30/11/2018
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