Gaz de schiste: Montebourg désavoué, des propos que nous retiendrons!
J’ai déjà écrit quelques commentaires sur la récente prise de position de Montebourg sur les gaz de schiste.
La fascination de ce personnage pour les solutions les plus dangereuses (nucléaire, gaz de schiste) laisse pantois.
Sa position pro-gaz ne laisse hélas la place qu’à peu d’explications.
Soit cette prise de position est l’expression d’une particulière méconnaissance du dossier et nous somme en face d’un ministre incompétent !
Soit il possède une bonne connaissance du dossier (et surtout des conséquences dramatiques au USA de cette exploitation) et son entêtement devient criminel !
Soit enfin il continue à jouer son rôle de provocateur pour servir de thermomètre de la société civile et de ses capacités de réaction…
Dans tous les cas, c’est insupportable.
Apparemment, le premier ministre a jugé lui aussi l’attitude de son ministre insupportable et a cru devoir le « recadrer » aujourd’hui. Le drame est qu’on sent bien que la « jurisprudence Batho » ne joue guère en ce qui concerne Montebourg… Sont-ce ses 17% des primaires qui continuent à peser si lourd ? Les citoyens, eux, commencent à se lasser de l’homme et de ses prises de position.
Pour terminer, j’ai noté les termes du « recadrage » du premier ministre. Ils me paraissent importants, même si je crains toujours que les comptes-rendus ne soient que partiels…
Les voici donc tels qu’ils sont repris par la presse :
Il a affirmé qu'il n'y avait «qu'une politique au gouvernement». «Il est exclu d'exploiter des gaz de schiste en France. Aucune autorisation n'a été donnée et cette position sera évidemment maintenue». La «position du gouvernement français consiste à travailler à préparer la transition énergétique, et le gaz de schiste n'est pas dans l'équation du gouvernement»…
Dont acte, et croyez bien, monsieur le premier ministre que nous saurons vous rappeler ces propos chaque fois que nécessaire.
Le ministre de l’environnement, lui, avait laissé entendre que « La question de l'exploitation «écologique» des gaz de schiste «ne se pose» pas, notamment à cause du bilan carbone «très négatif» des forages. »
Au-delà donc de cette désastreuse cacophonie gouvernementale (mais nous commençons à nous y faire), je retiens des déclarations qui mettent une sourdine salvatrice sur le discours de Montebourg et semblent « enterrer » le gaz de schiste.
Nous ferons tout pour que ces propos ne restent pas lettre morte soyez-en certains !