Gaz de schiste : le permis de Brive validé, 20 communes du Sarladais concernées
Cette demande de recherche d’hydrocarbures tels que le gaz de schiste vient de passer un nouveau cap en franchissant la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), qui l’a instruite et validée. L’avis est passé au Journal officiel fin février.
Dorénavant, la Dreal va examiner le fond des dossiers de cette demande. Ce qui signifie aussi que la concurrence est ouverte à d'autres entreprises sur ce secteur pour une durée de 90 jours. Cela concerne une vingtaine de communes du Sarladais, dont Thenon,Terrasson, Salignac, le nord de Sarlat, et un secteur allant de Siorac-en-Périgord à La Roque-Gageac, en passant par Saint-Cyprien et en descendant jusqu'à Villefranche-du-Périgord."
Et cette mise au point nécessaire.
bonjour à toutes et à tous !
Attention aux messages véhiculés par la presse; la demande de permis de recherche du permis de Brive concerne du gaz de houille et pas du gaz de schiste.
Il n'y a qu'à voir la profondeur de forage prévue : 1000 m et le montant peu élevé des travaux comparé aux hydrocarbures de schiste : 500 000 euros sur 5 ans.
Je viens d'avoir Monsieur Lemeur de la DREAL Aquitaine,, responsable de division sous-sols (c'est bien cette DREAL qui instruit le dossier puisque c'est le préfet de Dordogne qui est coordonnateur).
Il vient de me confirmer que cette demande de permis de recherche concerne du gaz de houille.
Il confirme qu'il n'y aura pas de fracturation, ni de mesures géophysiques (véhicules vibrateurs).
Bien sûr nous ne voulons pas non plus d'exploitation de gaz de houille, mais appelons un chat un chat !
Marie-Florence
Collectif 47
Je ne comprends pas la réaction de Marie-Florence. Nous avons également contacté la Dreal Aquitaine.
- Dans son premier courrier, daté du 20/09/2010 la société Hexagon
- parle d'hydrocarbures liquides ou gazeux.
- précise qu'elle est nouvellement formée, mais possède par ses actionnaires des savoirs faire dans les domaines conventionnels et NON conventionnels
- informe qu'elle utilisera d'abord des données sismiques existantes qu'elle achètera puis reprocessera si nécessaire
- informe qu'elle fera des forages d'exploration AU MINIMUM 750 M de profondeur la deuxième année (pas de limite inférieure)
- informe qu'elle acquerra un minimum de 50 km de nouvelles données sismiques / COMMENT AUTREMENT QU'EN UTILISANT DES VEHICULES VIBREURS ?
- enfin, informe qu'elle explorera la cinquième année AU MINIMUM A 1000 M DE PROFONDEUR, et non pas jusqu'à 1000m. (j'avais d'ailleurs déjà envoyé cette précision à Marie-Florence.
Enfin, elle indique les montants qu'elle souhaite engager par an.
- Dans sa "redemande du mois de Novembre (pour info, normalement cette redemande est intervenue après le délai légal, donc en tout état de cause, il y a forclusion par rapport à la loi du 13/07/2011), Hexagon apporte des précisions sur la fracturation hydraulique.
- précise qu'elle ne l'utilisera pas pour les gaz de houille (nous voyons apparaître pour la première fois le terme gaz de houille)
- la demande de base est pour des hydrocarbures liquides ou gazeux, et ça, c'est toujours d'actualité, meme si elle précise qu'elle n'utilisera pas la méthode de la fracturation hydraulique.
- précise son intention de faire des forages horizontaux et multilatéraux : C'est quoi pour vous ce type de forages ? Conventionnels dans un réservoir ? Pour nous, c'est un forage de type fracturation de la roche, peu importe si c'est avec de l'eau ou autre chose. D'autres techniques existent, disent-ils, sans les citer. Ce faisant, ils sont en conformité avec la loi ! C'est tout ce qui leur importe et ils le précisent bien dans la fin de leur deuxième courrier.
Donc, il n'est pas question de faire peur aux citoyens, mais de les informer qu'une demande d'exploration est en cours de validation, et que la société va pratiquer des forages horizontaux et verticaux, que la demande est officiellement pour des hydrocarbures conventionnels ou non conventionnel (….un petit tour sur les sites en Alberta où on exploite du gaz de sables bitumineux est parlant).
Rien ne permet, à ce jour, de dire si Hexagon se limitera à chercher du gaz de houille ou cherchera autre chose. La demande est générique. Le ministère de l'environnement a assez joué là-dessus pour que nous ne tombions pas dans ce type de jeu. Mais son projet d'acquérir des données sismiques et de forer en profondeur (oui, en profondeur, à plus de 1000m, et pas à 1000m), à l'horizontal et en étoile, rappelle des techniques appliquées dans le gaz de schiste.
Alors, oui, nous sommes inquiets, très inquiets meme d'autant plus qu'hier un camion vibreur circulait à Cahors, et que nous savons que Total vient de recruter 150 personnes pour 2 mois auprès de Manpower à Périgueux pour faire du balisage gaz de schiste en Dordogne et Aquitaine. (information que nous ne pouvons malheureusement pas confirmer officiellement, mais que nous ne pouvons pas ignorer)
Dans ce contexte, nous ne nous sentons pas d'apaiser les craintes de nos concitoyens en faisant le lit des pétroliers, même si la DREAL, bien au courant des enjeux citoyens, joue sur les mots "rassurants".
amicalement à tous
Dominique
Vigilance Perigord