Flics ou voyous, pour quoi, pour qui?


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oici pas mal de temps que j’essaie d'écrire sur ce sujet que je trouve d'une gravité extrême pour notre société. Je pourrais résumer ma question de la manière suivante. Les forces de l'ordre sont-elles simplement un instrument servile du pouvoir ou doit-on y voir l'expression d'une violence latente enfouie jusqu'à présent au plus profond de chaque fonctionnaire et qui ne se révèle que parce que ces derniers se sentent à l’abri de toute réprimande de leur hiérarchie, et ce jusqu'à leur ministre de tutelle ?

Il faut bien le reconnaître, même si le président lui-même déclare ne pas vouloir en entendre parler « on ne parle pas de violences policières dans un état de droit » a-t-il déclaré, depuis le début des manifestations de gilets jaunes, les forces de police ont été d'une particulière violence, j'allais dire agressivité même, créant souvent elles-mêmes, délibérément, les conditions des affrontements. Pareilles exactions, car c'est bien de cela dont il s'agit, justifiées et couvertes par le pouvoir, sont particulièrement alarmantes.

 

Elles questionnent prioritairement sur la légitimité d'un pouvoir qui a choisi en réponse à une révolte sociale, l'unique chemin de la répression aveugle (pardon pour cette allusion). On doit observer que l'exécutif n'a pas attendu la multiplication des manifestations et « a fait donner la cavalerie » dès le début des événements avouant par là son incapacité à gérer la situation par le dialogue et l'écoute, ainsi que sa peur d'être emporté par un mouvement naissant. Aveu d’impuissance, ou expression décomplexée d'une volonté de toute puissance ne souffrant pas la moindre contestation : « j'ai choisi ma voie, rien ni personne ne m'en détournera » en substance.

 

Elles questionnent surtout sur les forces de l'ordre elles-mêmes, sur les ordres qu'elles reçoivent, sur les hiérarchies qui en assurent l'exécution et surtout sur les hommes qui sur le terrain blessent, brutalisent, éborgnent, mutilent.

Mon propos n'est pas ici de dresser le bilan des blessures infligées, je l'ai fait ailleurs : Il est de poser la question du zèle dont font preuve tous ces fonctionnaires de police dans l'exercice de ce qu'ils continuent à appeler le « maintien de l'ordre. »

Ce zèle est malsain. Il est sans justification, disproportionné par rapport à la menace réelle, il ne vise que les gilets jaunes, d'une brutalité jamais vue dans ce pays ! Comment est-ce possible ?

 

Poser la question, c'est craindre d'y répondre. Qu'on ne vienne pas me parler d'ordres auxquels on n'a pas d'autre choix que d'obéir. Cet argument est trop facile, il occulte totalement le libre arbitre et l'accord avec des convictions personnelles. Obéir à des ordres indignes est indigne. Obéir à des ordres illégaux est illégal ! On essaiera de me faire croire que nous ne sommes en présence que d'une infime minorité de brebis galeuses, moi je trouve que le troupeau compte beaucoup de boiteux ! On peut toujours refuser des ordres qui enfreignent les principales lois concernant les droits humains élémentaires. La France a, à ce propos, signé nombre de textes qu'elle foule allègrement de la botte avec Macron.

 

Les images qui circulent sur les réseaux, et heureusement que nous les avons, montrent des « flics » qui en rajoutent dans l'usage de la force, qui désobéissent à des règles déontologiques et des textes régissant l'emploi de leurs armes. Il aiment ce qu'ils font ! Ils y prennent un malin plaisir et même ils en rajoutent. Un projectile n'atteint pas un œil par hasard. Ce n'est pas vrai ! L'arme est suffisamment précise pour atteindre la partie visée par l'utilisateur. Toutes ces blessures sont infligées volontairement. L'objectif est clair, blesser, effrayer et dissuader de manifester à nouveau.

Ces tortionnaires agissent, certains de l'impunité qu'on leur garantit à l'évidence, appuyés et défendus par un ministre de l'intérieur aussi incompétent que violent lui-même, dévoué serviteur d'un président qui se sait menacé mais a décidé de se maintenir coûte que coûte. Ces exactions sont la preuve de la pagaille qui règne au plus haut de l'état, avec un président empêtré jusqu’au cou dans un ensemble d'affaires qui lui vaudraient la destitution dans une vraie démocratie. Les forces de l'ordre sont devenues les forces du chaos pour une dramatique farce du désordre.

 

Macron a donc scellé le divorce entre les français et les forces de l'ordre. Aujourd'hui, les choses sont claires : d'un côté on a des gen en souffrance qui tentent de se faire entendre, de l'autre, une police, dans toutes ses composantes, complice de ce pouvoir aux abois, qui a délibérément choisi de protéger la clique élyséenne et les intérêts qu'elle sert plutôt que le peuple. On n'oubliera pas de rappeler qu'aux dernières élections présidentielles, le vote « forces de l'ordre » était majoritairement Front National. Ceci n'est certainement pas anodin.

 

Voici donc les raisons qui expliquent mon inquiétude. Je suis certain que des forces de l'ordre réellement républicaines qui croiseraient les bras un seul jour suffiraient à faire basculer le régime et serviraient réellement les français comme elles en ont normalement la mission. Elles ne le font pas, c'est donc un choix délibéré de chacun des membres qui la composent, elles ne le font pas et s'enfoncent dans la violence, c'est donc l'expression d'une haine inexplicable autrement que par le souhait de voir l'instauration d'un pouvoir plus brutal encore.

 

Alors, ne rêvons pas : On peut « dégager » Macron et sa clique, tous ces flics brutaux et incontrôlables ne disparaîtront pas pour autant. Nous devons garder cela en tête, le voir comme une épée de Damoclès sur nos têtes et comme une vraie menace future. Réfléchissons à ce qu'il adviendrait si un pouvoir venait à s'appuyer plus encore sur ce « talent » de forces de l'ordre bien décidées à en découdre !

 

Ces gens ne défendent pas la République, ils en sont la principale menace. Alors, de grâce, dans les manifs ou sur les ronds-points, plus jamais de « la police avec nous ! »

 



10/03/2019
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