ÉTAT VAMPIRE / IMPÔT SUR LES SUCCESSIONS : UNE SCANDALEUSE CONFISCATION.
Notre impôt sur les successions, qui a considérablement augmenté au cours des dernières années, est l’un des plus élevés du monde, si bien qu’il est honni d’une large majorité des Français.
SUCCESSION EN LIGNE DIRECTE : LES HÉRITIERS SONT LES ENFANTS DU DÉFUNT
Notre taux marginal d’imposition en ligne directe, à savoir entre parents et enfants, qui s’élève à 45 %, est le troisième taux le plus élevé des pays membres de l’OCDE, après celui du Japon (55 %) et de la Corée du Sud (50 %), et le plus élevé de l’UE.
À titre de comparaison, ce taux s’élève à seulement 30 % en Allemagne, 15 % au Danemark et même 4 % en Italie ; sachant que les taux moyen et médian parmi les pays de l’OCDE s’élèvent respectivement à 15 % et à 7 %.
Au reste, notre abattement (montant exonéré d’impôt) est l’un des plus faibles du monde : 100 000 euros contre 400 000 euros en Allemagne (soit 4 fois plus), 425 000 livres au Royaume-Uni (soit près de 5 fois plus), un million d’euros en Italie (soit 10 fois plus) et désormais 11,2 millions de dollars aux États-Unis.
AUTRES SUCCESSIONS : LES HÉRITIERS SONT LES FRÈRES, SŒURS, NEVEUX, NIÈCES, ETC. DU DÉFUNT
Exemples :
si une sœur hérite de son frère la somme de 100 000 euros, elle paiera, après application de l’abattement de 15 932 euros, un impôt sur les successions égal à 35 388 euros, soit plus d’un tiers de la somme reçue ;
si une nièce hérite de son oncle la somme de 100 000 euros, elle paiera après application de l’abattement de 7967 euros, un impôt sur les successions égal à 50 618 euros, soit plus de la moitié de la somme reçue ;
Résultat des courses : les recettes de l’impôt sur les successions, et accessoirement des donations, se sont envolées ; d’environ 4,8 milliards d’euros en 1996, elles sont passées à plus de 12 milliards d’euros en 2016 selon Eurostat, ce qui représente une hausse de plus de 150 % en une génération ! Et rien qu’entre 2011 et 2016, cette hausse s’est élevée à 56 % !
PROPOSITIONS INQUIÉTANTES
France Stratégie, l’OFCE et le Conseil des prélèvements obligatoires ont récemment proposé de renforcer la fiscalité applicable sur les héritages ; notamment en réduisant, voire en supprimant l’abattement fiscal de 100 000 euros applicable aux enfants ainsi que l’abattement de 152 500 euros applicable en matière d’assurance-vie.
Or, de telles mesures impacteraient tous les ménages français et pas seulement les plus aisés. Il y a donc lieu de sérieusement s’inquiéter pour les héritages français.
LES AUTRES PAYS N'IMITENT PAS LA FOLIE FRANÇAISE : de nombreux pays ont supprimé ou considérablement réduit l’impôt sur les successions
Plusieurs pays ont aboli les droits de succession, dont le Canada (1972), l’Australie (1979), l’Inde (1985), la Nouvelle-Zélande (1992), le Portugal (2004), la Suède (2005) la Russie (2005), Hong-Kong (2006), l’Autriche (2008), Singapour (2008) la République Tchèque (2014) et la Norvège (2014).
L’Italie les a également supprimés en 2001 avant de les réintroduire en 2006 à un taux très faible (4 %).
On pourrait parler de folie furieuse. On empêcherait les Français de donner quelques biens (souvent les efforts de toute une vie) à leurs enfants, certainement sous le prétexte fallacieux d'égalité et de justice. Égalité dans la pauvreté, plutôt...
Acheter une maison pour la laisser à ses enfants deviendra inutile. Est-ce le but ? Détruire tout héritage ?
Quant aux économies que l'on voudra laisser à nos enfants, nous ne pourrons plus les léguer si l'argent liquide est supprimé (c'est dans les cartons) pour être remplacé par la monnaie électronique. Tout mouvement d'argent serait pisté...
D'une façon générale on peut dire que l'appauvrissement du pays continue. Employer le terme de pillage serait plus approprié. Au profit de qui ? Gageons que cet argent obtenu par le vol d'État sera vite dilapidé en aides sociales pas toujours justifiées ou en salaires mirobolants pour haut fonctionnaires, fonctions vaporeuses, diverses, et après avoir rempli quelques poches.
Peu d'emplois, des entreprises qui font faillite, une économie en berne, des spoliations fiscales de toutes sortes, il ne faut pas s'étonner que nos jeunes de plus en plus nombreux quittent le pays, que de nombreux jeunes-retraités partent au Portugal ou ailleurs.
Une question se pose : pourquoi l'État lamine-t-il la classe moyenne ? Si c'est volontaire quel drôle de calcul...
Et une fois la classe moyenne et laborieuse ruinée, qui paiera les salaires mirobolants ou inutiles de certains de nos fonctionnaires, les impôts, les multiples aides sociales, l'entretien des routes, des hôpitaux, des écoles, l'aide aux entreprises, les retraites, les... etc, etc.
Que restera-t-il, et qui restera en France dans dix, vingt ans ?
Un roi qui règnera sur une nation exsangue ? Ou le roi une fois terminé son boulot ira-t-il se la couler douce sur une plage paradisiaque ?
Honky