Effraction.
Décidément, à droite on a la défaite amère. Est- ce la déception ou l’expression d’un véritable sentiment anti-démocratique. La question doit être posée
Ce qui amène cette réflexion est tout d’abord la déclaration de Alain Minc, vous savez, l’ex conseiller « surdiplômé » de l’ex-prince.
Je le cite : « Le faible écart avec M. Hollande montre que la France n'est pas de gauche. Celle-ci ne peut gagner que par effraction ». Si on rapproche cette remarque de la provocation de l’ex-ministre de l’économie F. Baroin qui déclarait à l’Assemblée que de « vieilles lunes socialistes » avaient conduit la gauche « par effraction au pouvoir en 1997 », si on rajoute E. Raoult qui affirmait qu’à Drancy le député PS avait été élu « sur un malentendu », et surtout la récente déclaration de la députée UMP d’Aix en Provence Maryse Joissains-Masini qui ne donne pas dans la nuance en affirmant « Même si M. Hollande est proclamé président de la République, je ne pense pas qu'il soit légitime parce qu'il y arrive après un combat anti-démocratique comme on ne l'a jamais vu dans ce pays » On peut sincèrement se poser des questions sur la conception de la démocratie de ces gens et sur la manière dont la droite respecte le vote des français.
Plus que toutes les polémiques déclenchées tous azimuts depuis l’élection de F. Hollande, c’est ce type de déclarations, de mon point de vue murement réfléchies, qui montrent le vrai visage d’une droite qui s’éloigne de plus en plus des « standards » d’une démocratie apaisée.