DE L'INFLUENCE NEFASTE D'UN ETAT SUR L'ART.



Il en va de l’art contemporain, comme de bien d’autres sujets (gentrification, pma, littérature bobo, etc.). Ne pas adhérer à la doxa officielle vous range d’emblée dans la catégorie des ignares, des ringards, des réacs, voire des fachos.
Il faut aujourd’hui un peu de courage pour dire ouvertement que vous n’appréciez pas Jeff Koons et ses production en plastique synthétique, que vous trouvez inepte le veau dans le formol de Damien Hirst, choquant le « Piss Christ » d’Andres Serrano.
 L'art contemporain fait disparaître l’admiration pour l’objet singulier qu’est l’œuvre. « Les artistes du passé dont le nom est parvenu jusqu’à nous suscitaient l’admiration, et cette admiration se portait sur les œuvres qu’ils étaient capables, et eux seuls, de produire. Ainsi, en rencontrant une œuvre, on se demande, « mais qui a peint cela ». Alors qu'avec le prétendu art contemporain, presque tout le monde est capable d'aligner une chaise et quatre cailloux. Le commentaire fumeux sur « l'oeuvre » compte plus que « l'oeuvre » elle-même».
Tous ces artistes : Les impressionnistes, Picasso, PierreMarie Brisson, etc. ont fait naître du nouveau en se nourrissant de l’ancien. Ils se sont inscrits dans un héritage, et ils ont augmenté cet héritage. Ils ont regardé vers le passé, et ce faisant créé une œuvre qui rend notre présent digne d’être aimé. Ils ont été novateurs parce qu’ils se savaient héritiers. L’œuvre n’est pas le monde, mais elle le représente (en le stylisant) ; et par l’œuvre j’apprends à retrouver le monde »
 Tout le contraire donc des pseudo-artistes qui cherchent à déconstruire et à provoquer.


L’art français détruit par l’État :


A ce sujet, on pourrait penser que la promotion de l’art français soit une tâche dévolue au ministère de la Culture. Il n’en est rien. « le triomphe de l’art contemporain chez nous et l’éclipse de l’art français dans le monde coïncident étrangement avec la naissance du ministère de la Culture en 1958, et son expansion jacklangienne en 1981 ». Le déclin de l’art français aurait donc tout à voir avec l’expansion de l’État.« la peinture française domine le monde entre 1870 et 1940 », à l’époque de la IIIe République. Sans doute parce que « dans une démocratie parlementaire, la politique à cette époque n'est pas au coeur de la vie, et l’État n’est pas partout, n'envahit pas toutes les sphères, radios, télés, presse, n'impose pas sa bien-pensance, ce qui donne du temps et de la liberté à la société civile pour s’occuper de littérature, de peinture, de musique, et d’inventions technologiques (avion, téléphone, radio, automobile, cinéma, construction d’Eiffel…  »
En fait le politiquement correct promeut l'art de déconstruire, d'être à n'importe quel prix, « quoiqu'il en coûte », novateur, « original », quitte à exposer des bidets, ou des excréments en conserve comme l'artiste italien Piero Manzoni (si, si, ça existe).  La renommée que l'Etat donne à ces réalisations, montre son inaptitude  à comprendre la création artistique et par là son incapacité à comprendre le monde, les tourments, les aspirations et les rêves de la société actuelle.

Honky

Sources « L’autre art contemporain. Vrais artistes et fausses valeurs », de Benjamin Olivennes



12/07/2021
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