Courez chez votre libraire.
Bonjour,
Je viens d’entendre un interview de Boris Cyrulnik sur France-Inter, pour présenter son essai qui sortira le 21 chez Odile Jacob : « Des âmes et des saisons, Questions dur la psycho-écologie ».
La psycho-écologie est en effet un nouveau champ qui s’appuie sur les avancées impressionnantes des récentes années en neuro-biologie.
Pas besoin d’avoir lu le livre (mais il importera de le lire) pour estimer son réel intérêt, pour toutes et tous.
En synthèse, l’ouvrage confirme définitivement, s’il en était besoin, de façon scientifiquement instruite par de nombreux exemples sur des situations et contextes divers, que notre être, notre corps, ce que nous considérons comme notre esprit, sont intimement intriqués et partie de nos environnements matériels et affectifs. Et va bien plus loin dans les conséquence liées aux nouvelles connaissances disponibles.
Tolérant et généreux comme toujours tout en demeurant rigoureux, Boris Cyrulnik cite Descartes et Newton en rappelant leurs apports à la science occidentale, MAIS en pointant sans appel en quoi ils sont dorénavant dépassés, et que les représentations collectives que nous portons, consciemment et inconsciemment, doivent être (sans délai) refondues. Par exemple, non seulement nous évoluons avec les transformations de nos environnements (cf.par exemple les connaissances issues de l’arrivée de l’épigénétique), mais nous nous adaptons quasi-immédiatement aux changements de ces derniers, des contextes, de la qualité de l’affection de nos proches (ceux qui sont là pas forcément la famille de sang), … . Ainsi dans l’Himalaya la taille des bébés mis au monde varie considérablement en fonction des changements d’’altitude avec les transhumances.
Dans tous les contextes, le stress dans les conditions de vie entraine des conséquences sévères durables.
En regard de ces avancées, les humains semblent par contre se partager entre celles et ceux qui acceptent de les voir, sont ouverts aux débats, partant contribuent aux adaptations et innovations, … et celles et ceux qui les dénient, écartent le doute, restent raides dans leurs certitudes (décalées de la complexité des réalités). Là demeure un sérieux danger (partant avec de lourdes conséquences), tant à nos plans individuels qu’au plan des politiques des États.
Cet essai va évidemment compléter l’excellent ouvrage de Cynthia Fleury « Ci-gît l’amer, Guérir du ressentiment » !
Courez chez votre libraire (pas sur les géants suivez mon regard) pour le commander.
Michel André Vallée 17 janvier 2021