Vous êtes vingt ! Vingt petits anges balayés par la barbarie des adultes, vingt petits anges arrachés à l’avenir. L’émotion causée par votre mort a été unanime et planétaire. Je suis de ceux qui ont été horrifiés et abasourdis par tant de violence. Vous êtes donc partis sur le sentier des étoiles, chacun avec une partie de nous-mêmes ! Vous êtes partis laissant le vide et des larmes, une blessure à jamais ouverte dans le cœur de tous ceux qui vous aimaient. Là où vous allez, là d’où vous nous regarderez pour l’éternité, j’aimerais que vous portiez ce message.

-          Qui tue un enfant insulte la vie et brise l’avenir. J’aimerais que vous puissiez attacher à chaque étoile le prénom des tous les enfants qui, chaque jour, quittent cette planète, emportés par la folie meurtrière des hommes. Les prénoms de tous ces enfants qui meurent de faim, de maladie, tués dans les guerres qui déchirent tant de pays, tous ces enfants qui par milliers, chaque jour, vous rejoindront au détour de la Voie lactée. Petits enfants de Newtown, vous comprendrez certainement qu’à travers vous, je pense à tous les enfants de la Terre. Vous me pardonnerez de penser aux enfants tués par les avions de votre pays, les avions de mon pays, et de tant d’autres. Vous me pardonnerez j’en suis certain.

Petits anges de Newtown, prenez sous vos ailes les milliers de petites âmes qui chaque jour s’envolent, les petites flammes qui chaque jour s’éteignent. Sans elles et sans vous, la vie est chaque jour un peu plus triste, un peu plus insupportable. Puissiez-vous dire à tous ces adultes sans scrupules et sans humanité qu’il faut que cessent tous les massacres !