Vous ne croyez pas à la mainmise du pouvoir sur les médias?
e viens de reprendre un article tendant à prouver que le pouvoir fait tout pour museler les médias. Certaines réactions laisseraient croire que beaucoup de nos concitoyens ont du mal à s'en persuader.
Alors, comme je ne recule devant aucun sacrifice, je vous glisse malicieusement ici un petit complément d'information, histoire d'essayer de persuader tout un chacun de la pente inquiétante que nous sommes en train de prendre.
En parcourant la presse, on découvre que le journal "Les Echos" que l'on peut difficilement taxer de gauchisant a tout simplement supprimé une interview de la ministre des transports réalisée il y a une dizaine de jours.
Et pour quel motif me direz-vous? Vous n'allez pas le croire: parce que les services du Premier ministre sont largement "repassés" derrière cette interview de la ministre. En d'autres termes, Matignon a relu et caviardé l'interview que le journal estimait pourtant "prudente", et elle a été tellement réécrite que les Echos refusent de la publier.
Et là, vous découvrez que vos soupçons étaient fondés. Vous pensiez que le pouvoir contraint la presse, ne laisse diffuser que ce qu'il veut bien et qui ne le met pas en danger, vous aviez raison. A un tel point que certains dans les rédactions s'en inquiètent, s'en indignent et semble commencer à traîner le pieds. Patrick Jankielewicz rédacteur en chef de "La voix du Nord" déplore par exemple dans ses colonnes : "Si certains interviewés jouent le jeu en corrigeant à la marge des aspects techniques, la relecture est devenue un exercice de réécriture pour la plupart. Dernièrement, on nous a renvoyé un texte totalement 'caviardé', coupant des réponses qui avaient été faites et ajoutant des questions qui n'avaient pas été posées !"
Voilà où nous en sommes: nous pouvons donc continuer à faire comme si de rien n'était, mais la fait est là, attester par des témoignages dignes de confiance et incontestables. Le pouvoir macronien s'apparente de plus en plus à une dictature, il faut bien prononcer le mot!
Jusqu'à quand? Jusqu'à où?