Une du 26/03/2018
Ces médias quels veinards.
i l'actualité n'y avait pas mis un peu du sien, nos médias auraient eu bien du mal. Bien du mal à occulter le succès des manifestations contre la politique de Macron. Oh ils ont bien essayé de minimiser l'évènement, diminuer le nombre de manifestants, évoquer les bisbilles entre politiques, entre syndicalistes... Mais on le sentait bien, ça pédalait. Mais ouf: est arrivé le revenant Sarko et sa batterie de casseroles, son passage en "prime" chez Bouygues, Sarko le premier mis en examen qui a droit de se défendre à la télé au journal de 20 heures, excusez du peu. Et sauvés les médias, pas obligés d'évoquer le grand ras le bol de la France qui bosse. Ils l'on échappée belle!
Mais un bonheur n'arrive jamais seul. Hier au soir, les étudiants de la fac de droit de Montpellier qui sont en AG sont violemment expulsés par une milice (on doit appeler ainsi un groupe de mecs cagoulés, armés de bâtons et de tasers) qui ont tapé sur tout ce qui bougeait pour vider l'amphi. Et cela à l'évidence, avec la complicité et à la demande du doyen lui-même. Imaginez: être obligé de développer sur cette société qui se clive et explose, sur l'évidente constitution de milices fascistes pour empêcher toute expression dans une fac! Comment allaient-ils s'en sortir. Et là encore, le bol! Une prise d'otages, et l'info continue qui se déchaîne avec ses directs, ses spécialistes, la succession des bilans provisoires jusqu'au dénouement! Les veinards, parce que ça, ça fait de l'audience, les étudiants tabassés n'ont qu'à se faire soigner et nous foutre la paix. Par contre, à l'heure où j'écris ces lignes, je n'ai pas encore entendu le moindre journaliste s'étonner qu'un type parfaitement connu, fiché, suivi, ait pu passer à l'acte malgré le brillant dispositif de contrôle liberticide qu'on nous a vendu comme garant de nos libertés. Mais bon, ça va certainement venir, je suis trop impatient.
Tout ça pour vous dire qu'il y en a marre de ces médias qui n'ont d'autre but que de noyer le poisson, générer la peur et la haine et surtout, surtout, ne pas nous informer.
Alors, comme vous ne le verrez nulle part ailleurs, je vous offre le témoignage d'une étudiante présente lors de la violente agression à la FAC de Montpellier. En attendant la réaction vive de la ministre!