Une 12/03/2018
Le piège de Macron
Besancenot a raison. Il est impératif que la mobilisation annoncée pour le 15 mars comme et surtout le 22 réussisse. Il est impératif qu'elle touche le plus grand nombre de français possible. Il est impératif que les syndicats fassent encore un effort pour consolider l'unité et être tous, quelles que soient le banderoles coude à coude dans la rue.
Macron ne s'y trompe pas. Il sait qu'une mobilisation forte pourrait sérieusement contrarier ses projets. Mais je crois qu'il pense secrètement que la mobilisation ne va pas être au rendez-vous. Il n'est que voir la déclaration du premier ministre rapportée par le Canard: "Je compte sur les égoïsmes individuels pour tuer la mobilisation dans l’œuf." Car elle est bien là l'idée, avec l'aide précieuse des médias un terrible venin est instillé dans la société française. Celui de la discorde. Faire passer une catégorie de travailleurs pour des privilégiés, jeter de la détestation pour attiser le feu et espérer que jalousie et étroitesse de vue feront le reste.
Cette réforme annoncée est le piège majeur de ce début de quinquennat. Laisser faire le gouvernement sans réagir sera ouvrir la porte en grand pour une cascade d'autres réformes qui ne trouveront plus personne sur leur chemin.
Amis, Macron vous méprise, nous méprise et joue sur nos petites et misérables chamailleries pour faire passer son projet destructeur.
La seule réponse ne peut qu'être commune, unanime et forte. Je ne suis pas optimiste, mais il faut continuer à y croire. Alors que la classe ouvrière a depuis longtemps tourné le dos à la "conscience de classe", la bourgeoisie qui a porté Macron et qu'il sert avec zèle a elle conservé une conscience de classe aigüe et elle n'entend céder sur rien de ses avantages et prérogatives. Car les vrais privilégiés, c'est de leur côté qu'il faut les chercher pas du côté des employés des chemins de fer.