Rythmes scolaires: Pour s'opposer Chatel se renie...
Ce pauvre Peillon se fait incendier de toutes parts après avoir essayer de lancer le débat sur la réforme des rythmes scolaires.
Parmi ses adversaires les plus virulents, Luc Chatel, L’ex ministre de l’éducation sous Sarkozy. Il conduit sans pudeur la fronde de l’UMP qui s’oppose à la semaine de 9 demi-journées et à toutes les adaptations suggérées par Peillon.
Alors, face à autant de mauvaise foi, rappelons-lui quelques points.
En 2010, il lançait lui aussi le débat sur la réforme des rythmes scolaires avec ces mots : « Je pense que le temps est venu de se pencher globalement sur cette question avec un peu de recul, du temps, de manière dépassionnée. »… A l'époque, avait omis d’inviter les syndicats d'enseignants et les parents d'élèves.
Toujours en 2010, un rapport présenté par MM. Xavier Breton (UMP) et Yves Durand (PS) sur les rythmes scolaires préconisait l'interdiction de la semaine de quatre jours. Leur argumentation ne manque pas d’intérêt : « Le point de départ de toute réforme en la matière étant connu – la semaine de quatre jours est insatisfaisante –, il suffirait de déterminer si l’on interdit, au niveau national, cette organisation et si l’on augmente sa durée d’une demi-journée ou d’une journée, voire de plus d’une journée. (…) On ne rappellera pas ici les effets négatifs de la semaine de quatre jours sur la fatigue des élèves et la qualité des apprentissages. »
En 2011, un rapport d’orientation* (voir en fin d’article) pour «des rythmes plus équilibrés pour la réussite de tous» du ministère de l'Education nationale remis à Luc Châtel préconisait lui aussi la réforme des rythmes avec un enseignement réparti sur 9 demi-journées par semaine et la suppression de deux semaines de vacances l'été.
Plus fort encore, la 2ème convention nationale de présentation du projet 2012 de l’UMP préconisait dans sa rubrique «l'avenir des enfants de France» préconisait: « Pour dégager du temps pour cet accompagnement personnalisé, nous allongerons la durée de l’année scolaire en réduisant les vacances d’été, et nous allègerons la journée des élèves pour mieux tenir compte de leur rythme.
Alors, voyez-vous, être dans l’opposition ne justifie pas tous les revirements et les mensonges. E sont bien ces positions qui détournent de plus en plus les français des politiques.
* Rapport d’orientation de 2011.
10 mesures pour des rythmes plus équilibrés
La journée
1/ amplitude journalière identique pour tous les écoliers et collégiens : 7 heures au
moins, 8h30 pour ceux qui ne rentrent pas déjeuner chez eux.
Horaires d’entrée et de sortie fixes et réguliers : 8h30 – 17h par exemple
2/ limitation de la durée totale des cours :
5 heures par jour à l’école élémentaire et pour les deux premières années de
collège,
6 heures par jour en classe de 4e et de 3e
3/ 1 à 2 heures par jour d’accompagnement éducatif pour tous :
- 2 heures par jour à l’école et en classe de 6e et de 5e au collège
- 1 heure en classe de 4e et de 3e
4/ pause méridienne qui ne peut être inférieure à 1h30 en principe à l’école et au
collège, que les élèves rentrent chez eux ou non
La semaine
5/ étalement de la semaine sur au moins 9 demi-journées, dont, à l’école élémentaire,
une demi journée supplémentaire de trois heures d’enseignement (le mercredi
ou le samedi)
6/ limitation de la durée hebdomadaire d’enseignement :
23 heures à l’école élémentaire et pour les deux premières années de collège
L’année : une répartition des temps plus régulière
7/ une année organisée en 38 semaines d’école et séquencée en 5 périodes
d’enseignement d’une durée comprise entre 7 et 8 semaines:
- 8 semaines de petites vacances sur 4 périodes de 2 semaines
- 6 semaines de vacances d’été
8/ une organisation concertée et régulière, sur la semaine et sur l’année, pour les
travaux et contrôles demandés aux élèves, notamment au lycée
9/ une division de la France en 3 zones pour toutes les vacances sauf celles de Noël.
Une plage commune est maintenue pour l’ensemble des zones entre le 13 juillet et
le 16 août
Un partenariat modernisé
10/ une gouvernance et un partenariat renouvelés entre l’État et les collectivités
territoriales, les enseignants, les familles, les établissements nationaux, les
associations.