Pour ne pas oublier les 132 enfants de Peshawar.
Horreur!
Les Talibans attaquent une école de Peshawar. A l'heure où j'écris ces lignes, Le bilan fait état de plus de 141 morts dont 132 enfants. les mots sont inutiles et vains. La nausée au bord des lèvres, on ressent de manière implacable notre impuissance. Ces barbares ont atteint le dernier degré de l'inhumanité. Ils ouvrent toutes grandes les portes de l'abîme dans lequel ils entendent nous plonger. Les messages d'indignation des grands de ce monde, dont beaucoup sont responsables de l'installation des talibans dans ces régions, sont bien peu de choses et ne parviennent pas à masquer une évidence. Sans réaction de notre part, ces gens sans foi ni loi, mus par leur seule haine, nous submergeront et feront de ce monde un enfer absolu.
Quelques mots douloureux pour eux
Ce jour sera à tout jamais marqué d’une pierre noire. Des barbares, on aimerait trouver un mot plus fort, ont osé l’inimaginable, l’inconcevable, l’horreur absolue. 132 enfants exécutés dans une école de Peshawar, froidement, méthodiquement. On aurait envie de hurler… Les indignations convenues des politiques de tous bords sont bien peu de chose. Tellement insignifiantes, tellement insuffisantes, oubliant combien beaucoup sont responsables de l’avènement de ces fous de dieu.
Ce jour dis-je, sera à tout jamais une plaie béante pour l’humanité. Des vies arrachées à l’avenir et à l’espoir. Aucune justification n’est recevable. Ils ont martyrisé l’enfance, ils ont quitté l’humanité, ils nous plongent dans l’obscurantisme, le fanatisme, l’horreur absolue. On aurait envie de hurler… On sait très bien que nos mots sont sans effet. Ils ne nous rassurent pas plus qu’ils ne nous apaisent. Ils sont incapables de dire la colère et l’effroi, de nous protéger de la peur.
Ce jour est un jour maudit comme le sont ces assassins barbares. Nous mesurons brusquement combien nos sociétés sont vulnérables face à des individus que nulle peur n’atteint, que rien n’effraie ni n’arrête, qui ne respectent rien, qui ont depuis longtemps abandonné l’humanité. Nous mesurons combien ils menacent l’essence même de nos sociétés, la base qui devrait nous être commune, la fraternité. Nous savons aujourd’hui qu’ils ne reculeront devant rien. L’occident peut toujours gonfler ses biceps, ils n’en ont cure.
Ce jour est à marquer de 132 pierres noires. 132 vies brûlées, sacrifiées. Nous n’avons ce soir que des larmes à offrir au silence, à opposer à l'effroi. Ces enfants sont partis de la pire des manières, dans la pire des violences. Qu’ils reposent en paix s’il existe un lieu où cela leur soit possible, mais que nos consciences restent en éveil. Ne les oublions pas, n’oublions pas ce drame qui nous ébranle, qui ébranle nos certitudes, qui nous laisse muets et meurtris.
16/12/2014