Philippe Martin sur Fessenheim et le gaz de schiste
Les dernières déclarations du ministre de l'écologie semblent aller dans le bon sens. Il faut que les mouvements citoyens attachés à ces deux problématiques restent vigilants et sachent rappeler au ministre ses engagements si par malheur, il advenait qu'il dévie de cette route prometteuse.
Voici une partie des déclarations qu'il a faites au JDD
La centrale de Fessenheim fermera-t-elle fin 2016?
Les engagements pris par François Hollande sur le nucléaire seront tenus dans le quinquennat. J’ai un mandat: je fermerai Fessenheim d’ici au 31 décembre 2016. Après, qu’EDF étudie le dossier dans toutes ses dimensions, c’est normal. Nous discutons avec eux mais les objectifs politiques ont été fixés. La loi sur la transition énergétique prendra les dispositions pour que cette fermeture soit effective. Il est temps que les responsables politiques reprennent la main sur les décisions énergétiques de la France
Êtes-vous plus ouvert que Delphine Batho sur le gaz de schiste?
À la différence de beaucoup qui en parlent, moi j’ai assisté à une fracturation hydraulique en Pennsylvanie. Pour l’environnement, c’est extrêmement violent. L’exploration et l’exploitation resteront interdites pendant le quinquennat. Je vois bien que les uns et les autres essaient d’y revenir mais je ne crois pas qu’il existe une "alternative écologique". Faire miroiter l’éventualité qu’on puisse trouver une technique sans impact sur l’environnement est une lubie.
Que ferez-vous si le Conseil constitutionnel annule l’interdiction d’explorer?
Nous allons défendre la loi qui interdit la fracturation hydraulique. Mais s’il y avait une censure, même partielle, nous rétablirions l’interdiction sans hésitation. Il n’y aura pas de faille ouverte pour ceux qui souhaitent revenir sur cette loi.