Pauvreté et richesse quelques chiffres actualisés.
L’enquête de l’INSEE en référence est basée sur des données de 2010.
Quelques chiffres à retenir.
De plus en plus de pauvres
La pauvreté touche désormais 14,1% de la population. C'est la deuxième année consécutive d’augmentation du taux de pauvreté monétaire, qui enregistre une hausse de 0,6% et touche principalement les familles. 1 enfant sur 5 (soit 2,7 millions) vit dans une famille située sous le seuil de pauvreté (fixé à 964 euros par mois).
- Des pauvres de plus en plus pauvres
En 2010, le revenu médian s'établit à 19.270 euros par an, soit 1.610 euros par mois. Le niveau de vie de la majorité de la population a donc globalement stagné, voire baissé.
La crise a touché "plus spécifiquement les personnes modestes". Le niveau de vie des 5% les plus riches a progressé de 1,3% en 2010 alors que celui des 20% des Français les moins aisés a baissé de plus d'1,2%.
Sans les prestations sociales, les Français les plus pauvres auraient perdu 4,6% de niveau de vie par an après la crise de 2008. L'Insee estime ainsi que face au "repli historique du PIB en 2009, ce résultat vient illustrer le rôle puissant de stabilisateur du système français de prélèvements obligatoires et de transferts sociaux".
- Les Français de plus en plus lourdement endettés
En 2010, 46% des ménages sont endettés. Mais tous ne s'endettent pas pour les mêmes raisons. Ceux qui s’endettent pour l’acquisition d’un bien immobilier sont plutôt aisés et ont entre 30 et 59 ans tandis que ceux qui contractent un crédit à la consommation sont plus jeunes et disposent d’un faible patrimoine.
Entre 1998 à 2010, les encours de crédit à l'habitat ont quasiment triplé en raison de la hausse de la valeur de l'immobilier. Ceux à la consommation ont doublé.
Le montant restant dû à titre privé par les ménages endettés s'élève à 54.000 euros en moyenne. Ils remboursent en moyenne 621 euros par mois. Pour 18% de ces ménages, le poids du remboursement dépasse 30% de leurs revenus (seuil considéré comme critique par l'Insee) et pour 9% d’entre eux, il est supérieur à la valeur totale de leur patrimoine.
Entre 2006 et 2009, 35% des ménages ont envisagé de contracter un crédit. 16% d’entre eux se sont vus refuser un prêt tandis que 24% n’ont même pas osé en demander un.
Voici des chiffres qui rendent plus insupportable encore la campagne de « jérémiades fiscales » des plus fortunés de ce pays. En effet, cette enquête montre clairement que ceux qui prétendent que notre système fiscal est confiscatoire sont de fieffés menteurs. Juste des personnes à l’égoïsme sans limite. La crise n’est pas pour eux, qu’ils cessent de se plaindre et de vouloirs sans cesse se soustraire à la solidarité nécessaire à la bonne santé d’une société.