Oh les belles retraites!
Le patron de GDF pourrait toucher 21 millions de retraite chapeau. Alors, histoire de vous agacer encore un peu plus, un petit rappel avec les retraites de quelques patrons français… De ceux qui répètent à l’envi que le salarié français est trop payé.
Philippe Varin (PSA Peugeot-Citroën) : 21 millions d'euros.
PSA Peugeot Citroën avait prévu 21 millions d'euros pour la retraite chapeau de Philippe Varin, son actuel président du directoire qui doit être remplacé en 2014. Au terme d'une violente polémique, il a finalement renoncé à ses droits.
Pierre Richard (Dexia) : 563.000 euros par an.
En juillet dernier, la Cour des comptes met en cause le versement de retraites chapeaux à six anciens responsables de Dexia, dont certains sont aussi bénéficiaires d'avantages au titre de la fonction publique, et représentant pour chacun d'eux plusieurs centaines de milliers d'euros. L'ancien PDG Pierre Richard, qui a quitté son poste en 2006, avait obtenu une retraite chapeau de 563.000 euros par an, ramenée après négociations à 300.000, cumulée avec une retraite au titre de la fonction publique et une rémunération au titre de présidence du conseil d'administration.
Ben Verwaayen (Alcatel-Lucent) : 4,8 millions d'euros.
En février 2013, il est remercié après cinq ans à la tête d'Alcatel-Lucent, dans un contexte de graves difficultés pour la firme franco-américaine. Le constructeur télécoms provisionne pourtant au moins 4,8 millions d'euros afin d'assurer la retraite chapeau de son ancien dirigeant.
Lars Olofson (Carrefour) : 1,2 million d'euros par an.
En 2012, les actionnaires de Carrefour décident de le débarquer faute de résultats. Il parvient pourtant à décrocher 1,5 million d'euros d'indemnités de départ et une rente entre 300.000 et 500.000 euros annuels au titre de sa retraite chapeau. Son prédécesseur Daniel Bernard avait déjà tenté en 2005 d'obtenir une retraite chapeau de 1,2 million d'euros annuel. Un montant finalement annulé par la justice quelques années plus tard.
Yves-Thibault de Silguy (Vinci) : 380.000 euros par an.
En 2011, Yves-Thibault de Silguy, qui avait pris la présidence du conseil d'administration de Vinci en 2006, obtient 380.000 euros annuels de retraite chapeau, soit un engagement de 6,9 millons à la charge du groupe de BTP.
Didier Lombard (France Télécom) : 300.000 euros par an.
En 2010, Didier Lombard quitte la direction de France Télécom, fragilisé par une série de suicides de salariés. Arrivé à la tête de l'opérateur en 2005, il repart avec une retraite chapeau estimée à plus de 300.000 euros par an, qu'il cumulera avec sa retraite de haut fonctionnaire.
Henri Proglio (Veolia) : 742.000 euros par an.
Lors de son départ de Veolia en 2010, Henri Proglio hérite d'une retraite chapeau de 742.000 euros annuels. Un complément provisionné à hauteur de 13 millions d'euros par la firme. Face à la polémique, l'ancien PDG reverse cette somme à la Fondation de France.
Amis smicards, petits retraités, apprenez donc à vous contenter des miettes que l’oligarchie vous abandonne. Quand on est PDG, on peut échouer et partir avec des monceaux d’or. Quand on est ouvrier, on vous explique que vous êtes trop cher et qu’il va falloir apprendre à travailler plus pour gagner moins.
Et nous allons accepter ça combien de temps encore ?