Nous savons ce qui va se passer ensuite.


Après la dernière tuerie aux USA qui a fait 17 morts,  le Boston Globe a publié un court article qui résume à merveille la situation et se projette avec angoisse dans l'avenir.

 

Je me suis permis une traduction personnelle pour les non anglophones.

 


 

 

https://static.blog4ever.com/2012/01/636480/p_6657450.gifarkland, Las Vegas, Sutherland Springs, Newtown. Encore et encore. En Amérique, les fusillades de masse sont devenues si habituelles qu'elle semblent suivre le même triste scénario.

Ce sera un homme, peut-être encore un enfant.

Il aura un fusil semi-automatique - un AR-15 ou quelque chose de semblable - et plusieurs magasins de munition de grande capacité.

L'arme aura été achetée légalement, les antécédents de l'acheteur ne faisant pas obstacle.

Il pénétrera dans une école, un concert ou un immeuble de bureaux.

Et il ouvrira le feu sur une foule d'innocents.

Alors qu'il est encore entrain de tirer, l'information se répandra. Les survivants entassés dans les toilettes ou derrière des kiosques enverront des images, des messages, et des vidéos à un monde atterré.

Les télévisions retransmettront les vidéos enregistrées pendant l'attaque, le son pire que les images. La peur dans la voix des victimes deviendra familière  bien que trop violente - un son hors des limites de notre propre empathie.

On nous parlera des héros: Les professeurs qui auront barricadé leur classe ou se seront interposés entre leurs élèves et le tireur; des spectateurs qui protègent des étrangers alors que les balles s'enfoncent dans leur dos.

Et on nous parlera de lui: il était étrange et perturbé, et cruel avec les animaux; il aurait montré des signes de maladie mentale; il a perdu son travail, sa femme.

Un chœur se lèvera pour se demander pourquoi n'importe qui peut posséder pareille arme, surtout quelqu'un aussi clairement perturbé; un autre accusera le premier de politiser la tragédie. Certains feront référence au second amendement,et dénonceront l'absence de prise en compte des malades mentaux.

Les politiciens, et ensuite le président prendront la parole. Certains plaideront pour des lois nouvelles. Les plus nombreux demanderont seulement des pensées et des prières. Certains ne feront même pas mention des armes.

Toutes les promesses seront oubliées. Au-delà de tout ce qui a été brisé dans l'école, l'église, la salle de concert qui sont devenus un stand de tir, tout retombera trop vite dans l'oubli.

Et ensuite, ça se reproduira de nouveau.

Qui qu'il soit, il a déjà le fusil. Et il suivra le scénario.

Et nous aussi.

Il n'y a que trois choses que nous ignorons à propos de la prochaine fois:

 

QUI, Où ET COMBIEN?

 



16/02/2018
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