Migrants: rien n'est plus douloureux que de n'être personne.
odeste hommage à ceux qui au bout de la route n'ont trouvé que le néant.
Ils ont marché dans le sable et le sang
Se sont brûlé les yeux au soleil des déserts
La peau tatouée des blessures des barbelés
Le souvenir des tortures, des nuits sans sommeil
La longue route vers nulle part
Vers le si petit espoir d’une vie possible
Ils ont tourné le dos à leur passé sans entrevoir l’avenir
Longue cohorte d’ombres
Lancées sur les chemins d’infortune
Ils n’avaient simplement pas d’autre choix
Mourir ou essayer, tenter l’impossible, l’inaccessible étoile,
Le rêve entrevu,
Et le rideau qui soudain s’abat
Au bout de la route il n’y avait que le néant.
Voila pourquoi ils partent, voila pourquoi ils arrivent à nos frontières, voila pourquoi ils ne renonceront pas. A tous ceux qui ne parlent que de reconduite à la frontière, de repousser l'envahisseur, je n'ai que ce regard à opposer. A tous ceux qui s'en moquent je dénie l'appartenance à l'humanité. Ce regard nous questionne et nous accuse. Nous pouvons continuer sur cette voie, elle ne nous sera pas pardonnée....
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